Site icon La Revue Internationale

Les Etat-Unis auraient fait pression pour que Snowden n’aille pas à Cuba

edward-snowden.jpgedward-snowden.jpg

[image:1,l]

Edward Snowden, qui est recherché aux États-Unis pour avoir divulgué des informations sur les programmes de surveillance du gouvernement américain, avait prévu de se rendre à La Havane à partir de l’aéroport Cheremetievo de Moscou, un jour après son arrivée en provenance de Hong Kong, le 23 juin. Or, selon le journal russe Kommersant, les autorités cubaines auraient refusé, à la dernière minute, d’accueillir le lanceur d’alerte, à cause de pressions émanant directement des Etats-Unis.

Selon une source, citée par le journal russe, Cuba, ainsi que d’autres pays, avaient été informés par Washington qu’il y aurait des « conséquences fâcheuses » s’ils aidaient Edward Snowden. Cet analyste de la National Security Agency (NSA) américaine avait révélé en juin l’ampleur des écoutes et du suivi des communications électroniques menés par ce service secret dans le monde et aux Etats-Unis.

Une présence embarrassante

Edward Snowden n’est en effet jamais monté à bord du vol Aeroflot en direction de Cuba, sur lequel il était enregistré. Pendant les quelques jours qu’il a passé au consulat de Russie à Hong Kong, il aurait déclaré, toujours selon le journal Kommersant, son intention de s’envoler pour l’Amérique latine en passant par Moscou et Cuba. Peu après son arrivée à Moscou, le président Vladimir Poutine avait assuré que la Russie n’y était pour rien et que cette venue était « totalement inattendue » et il l’avait qualifiée de « cadeau de Noël non désiré ».

Ces informations n’ont cependant pas été confirmées par Albert Ho, un avocat qui a aidé le fugitif américain à Hong Kong. « Tout ce que je peux dire c’est que je n’en ai absolument aucune idée. J’étais seulement son conseiller juridique et je n’étais pas entièrement impliqué dans ses négociations », a-t-il déclaré à l’AFP.

Asile temporaire d’un an en Russie

Edward Snowden a obtenu, début août, un asile temporaire d’un an en Russie, après avoir passé plus d’un mois dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo. Cet asile embarrasse Barack Obama car la justice américaine avait présenté à l’Etat russe une requête d’extradition. Le ministre américain de la justice, Eric Holder, s’était engagé par écrit, le 23 juillet, à ce que Edward Snowden ne soit ni torturé ni condamné à mort en cas de procès.

Son avocat Anatoli Koutcherena a déclaré à l’agence Reuters, citée par le Guardian, qu’Edward Snowden allait « bien ». « Il peut vivre où il veut » en Russie, a-t-il afirmé, et n’a pas l’intention de résider dans une ambassade, bien que trois pays sud-américains aient proposé de l’héberger.

Quitter la version mobile