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Les Frères musulmans appellent à une vaste offensive en Egypte

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L’Egypte se prépare à de nouvelles manifestations massives. Dimanche 11 août, les partisans du président déchu Mohamed Morsi ont appelé à une nouvelle mobilisation par la voix de l’Alliance contre le coup d’Etat et pour la démocratie.

Bientôt la fin de l’ultimatum pour les Frères musulmans

Cette coalition des forces favorables au régime des Frères musulmans, qui est d’ailleurs principalement dirigée par la confrérie, a annoncé l’organisation de « dix marches » dans la capitale égyptienne afin de « défendre la légitimité des élections ».

Cette annonce intervient alors même qu’expire l’ultimatum lancé par l’armée à l’adresse des manifestants. Ces derniers, barricadés depuis plus d’un mois sur les principales places du Caire, en plein mois de ramadan, réclament le retour du président Morsi, destitué par l’armée le 3 juillet dernier.

Si les manifestants ne quittent pas les lieux tel que l’armée l’exige désormais, ceux-ci pourraient être délogés par la force, les célébrations de l’Aïd el-Fitr, qui marquent la fin du ramadan, terminées.

Les manifestants s’arment

Une intervention armée aurait d’ailleurs dû être lancée ce lundi 12 août, selon de nombreuses rumeurs qui ont circulé ces derniers jours. Cependant, l’armée aurait finalement reculé face à l’arrivée en masse de nombreux manifestants supplémentaires, déterminés à empêcher l’armée de reprendre le contrôle de ces places.

En prévision de cette contre-offensive de l’armée, les manifestants se seraient, en outre, armés et auraient sécurisé leurs camps de fortune. Les manifestants se seraient également munis de masques à gaz, de lunettes protectrices et de gants à l’annonce de cette manœuvre qui n’a finalement pas eu lieu, au moment imaginé.

Un mouvement terroriste

Les Frères musulmans réclament toujours la libération et le rétablissement dans ses fonctions du président Mohamed Morsi, ainsi que le retour en vigueur de la Constitution, également suspendue par l’armée.

Ils demandent également la libération des hauts-responsables des Frères musulmans qui ont été arrêtés à la suite du coup d’Etat. Certains seront jugés le 25 août prochain pour « incitation au meurtre ».

Le gouvernement de transition, qui a annoncé l’organisation d’élections législatives au début de l’année prochaine, a proposé aux Frères musulmans de participer au processus électoral mais, dans le même temps, accuse la confrérie d’être un groupe terroriste. Ils accusent également les manifestants de se servir de leurs femmes et de leurs enfants comme des « boucliers humains » durant leurs manifestations.

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