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Alexeï Navalny, candidat à l’élection municipale de la capitale russe le 8 septembre prochain, pourrait bien voir sa candidature rejetée par la commission électorale de Moscou.
Usage de « procédés malhonnêtes »
La commission électorale a récemment fait savoir que la saisie du matériel de campagne de M. Navalny à son domicile moscovite permettait d’accuser l’opposant d’avoir recours à des « procédés malhonnêtes » pour sa campagne, le matériel n’étant pas conforme avec la loi électorale.
Une accusation immédiatement démentie par Alexeï Navalny, qui a déclaré qu’aussi bien lui que son équipe de campagne agissaient « en toute légalité, tant en ce qui concerne la récolte de fonds que la diffusion de matériel de campagne ». Début août, il avait également été accusé de recevoir de l’argent en provenance de l’étranger pour financer sa campagne, une procédure interdite en Russie.
Son recours contre Sergueï Sobianine rejeté
Même s’il a peu de chances de remporter l’élection contre son rival Sergueï Sobianine, le maire de Moscou par intérim soutenu par le Kremlin qui, selon un récent sondage de l’institut Vtsiom, remporterait plus de 67% des voix à l’issue du vote, le principal opposant russe à Vladimir Poutine espère montrer, par sa candidature, le soutien qu’il bénéficie d’une partie de la population.
Parallèlement, le recours que M. Navalny avait déposé devant la justice contre son rival dans la course à la mairie, qu’il accusait de n’avoir pas déposé les documents nécessaires lors de sa candidature, contournant ainsi l’accord du Kremlin, a finalement été rejeté jeudi 22 août par la justice. Une petite victoire pour Sergueï Sobianine et un deuxième coup porté à la candidature déjà instable d’Alexeï Navalny aux municipales.
Alexeï Navalny continue le combat
Devenu depuis 2011 une des principales figures de la contestation au pouvoir russe pour avoir fait de la lutte contre la corruption en Russie son cheval de bataille, Alexeï Navalny est accusé d’avoir détourné 16 millions de roubles (400 000 euros) en 2009, au détriment d’une exploitation forestière.
Reconnu coupable et condamné le 18 juillet dernier à cinq ans de prison puis placé en liberté surveillée jusqu’à l’examen de son appel, l’opposant considère que cette affaire a été construite de toutes pièces contre lui.