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Nulle part, pas même en Syrie, les journalistes ne sauraient être des cibles!

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Depuis mars 2011  et le déclenchement du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, devenu guerre civile – de moins en moins civile -, les journalistes sont devenus des cibles en Syrie.

Parler de « cibles privilégiées » paraîtrait bien indécent au regard de la mémoire des 100 000 victimes, civiles et militaires, qu’aurait fait ce conflit. Pourtant, tous les témoignages concordent, il n’a que rarement été aussi difficile pour des journalistes, clairement identifiés comme journalistes, d’exercer, librement et sans risquer leur vie, leur métier – informer, témoigner, réveiller.

Depuis mars 2011, selon Reporters sans Frontières, 24 journalistes ont été tués et 25 journalistes ont été emprisonnés, 17 net-citoyens ont été emprisonnés et 60 net-citoyens et citoyens-journalistes ont été tués.

Ce 6 août 2013 est un jour de mobilisation générale puisqu’il y a exactement deux mois que Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, photographe indépendant, ont été portés disparus. Le comité de soutien à Didier et Edouard, présidé par Florence Aubenas, Karen Lajon et Serge July, a lancé un appel à la libération des deux journalistes.

Signez-le, signez-le pour eux.    

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Pour Didier et Edouard, portés disparus en Syrie

Nous, membres du comité de soutien, journalistes, amis, citoyens épris de liberté, appelons à la libération des deux journalistes portés disparus en Syrie depuis le 6 juin 2013, Didier François, grand reporter, et Édouard Élias, photographe. Envoyés spéciaux d’Europe 1, ils ont été arrêtés alors qu’ils faisaient route vers Alep.

Réputés pour leur professionnalisme, Didier et Édouard sont engagés au service de l’une des plus nobles missions : la liberté d’information. En Syrie, ils réalisaient des reportages pour rapporter au public la réalité d’une tragédie quotidienne.

Le comité de soutien, présidé par Florence Aubenas, Karen Lajon et Serge July, et Reporters sans frontières dénoncent cette infraction flagrante à la résolution 1738 du Conseil de sécurité de l’ONU et à la troisième convention de Genève.

En Syrie, le nombre de journalistes enlevés ou portés disparus ne cesse d’augmenter. Pour ces otages, nous appelons à la mobilisation la plus large. L’information est un droit, pour nous, pour eux, et pour toutes les victimes du conflit syrien.

Parce que leur liberté, c’est aussi la nôtre. Signez !

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Ce 6 août, c’est aussi l’occasion pour nous, au sein de la rédaction de JOL Press, de penser à James Foley, notre confrère américain, collaborateur de notre partenaire GlobalPost. Il est porté disparu en Syrie depuis 257 jours.

Nous pensons à sa famille, ses amis et ses confrères de Boston. Free James Foley !

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