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Royaume-Uni: 99 personnes suspectées de crimes de guerre

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Une enquête menée sur 15 mois sur 800 individus

Depuis le mois de janvier 2012, le ministère de l’Intérieur britannique a identifié 99 criminels de guerre présumés au Royaume-Uni.  Dans le cadre de cette enquête menée sur 15 mois, le ministère de l’Intérieur a étudié près de 800 cas de personnes soupçonnées de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, révèle la BBC.

« La majorité des cas concerne des personnes vivant en Grande-Bretagne depuis un certain nombre d’années » explique le groupe audiovisuel britannique, précisant que les suspects viennent principalement d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, d’Iran, ou encore de Serbie, du Sri Lanka mais aussi du Rwanda.

« Sur les 99 suspects, trois ont été expulsés l’an dernier, 20 ont vu leur demande d’asile refusée, et 46 ont vu leur demande de citoyenneté rejetée, mais ces individus sont susceptibles d’être restés au Royaume-Uni » dévoile également la BBC.

Le Royaume-Uni n’est pas un «refuge de criminels de guerre»

Refusant que le Royaume-Uni véhicule l’image d’un refuge pour les criminels de guerre, le ministère de l’intérieur a choisi d’envoyer un message ferme rapporte RFI : «Toute personne accusée de ces crimes doit être traduit en justice dans leur pays d’origine (…) » a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Cinq Rwandais arrêtés en mai 2013

Déjà, en mai dernier, cinq Rwandais ont été arrêtés en Angleterre, suspectés d’être impliqués dans le génocide en 1994. Trois d’entre eux sont toujours en garde à vue, et les deux autres ont été libérés sous caution. Tous nient leur implication dans le génocide rwandais dans lequel 800 000 personnes ont trouvé la mort selon l’ONU.

 Plusieurs groupes de défense des droits de l’homme appellent à des poursuites criminelles plus fermes en Grande-Bretagne, « alors les tribunaux bloquent souvent l’expulsion des suspects car ils sont menacés de torture ou de mort dans leur pays d’origine ».

Interrogé par la BBC, Kevin Laue, conseiller juridique chez Redress, une organisation des droits de l’homme qui aide les survivants de la torture à obtenir justice et réparation, estime que « la police a besoin de plus de ressources pour enquêter sur ces crimes, car il est difficile de les étudier ». Selon lui, « cela nécessite une volonté et un engagement plus politique au plus haut niveau pour que la police ait les moyens d’enquêter correctement ».

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