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Iran: l’accès à Facebook et Twitter serait dû à un «incident technique»

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Les internautes iraniens ont eu la surprise d’accéder sans problème à Facebook et Twitter hier soir. Bloqués depuis quatre ans, les réseaux sociaux étaient désormais accessibles dans certaines régions du pays, selon plusieurs tweets, publications et témoignages d’internautes.

Un fournisseur d’accès à l’origine du problème technique ?

Si aucune annonce officielle n’a été faite du côté du gouvernement, un responsable chargé des délits sur Internet, Abdolsamad Khoram-Abadi, cité par l’agence de presse iranienne Mehr, a cependant affirmé mardi matin que cette soudaine ouverture était due à un incident technique.

« Le non filtrage de Facebook hier soir était dû apparemment à des problèmes techniques. Nous sommes en train d’examiner cette affaire », a-t-il déclaré. « Nous cherchons à savoir quel fournisseur d’accès était à l’origine de cela. S’il est constaté qu’il y a eu faute, nous prendrons des mesures », a-t-il précisé.

Mais l’accès soudain aux réseaux sociaux a suffi pour que les internautes iraniens s’emballent, heureux de pouvoir accéder avec facilité à Facebook et Twitter sans VPN – réseau privé virtuel – ni pare-feu.

« Le Mur de Berlin de la censure en Iran est-il en train de s’effondrer ? » a même twitté Thomas Erdbrink, correspondant du New York Times à Téhéran.

Le « mur de la censure » ne semble pas encore près de tomber

Mais quelques heures plus tard, les internautes iraniens ont dû se rendre à l’évidence : l’accès a de nouveau été fermé.

Pourtant, depuis un certain temps, les responsables iraniens semblaient avoir évolué sur la question. Le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, est inscrit sur Facebook depuis le mois de décembre et sur Instagram depuis août 2012 et dispose également d’un compte Twitter. Le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, était même devenu le premier responsable iranien à obtenir un compte certifié sur Twitter.

Espoir ?

Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, avait quant à lui qualifié de « futile » la censure sur Internet. Et depuis le mois de juin, il twitte régulièrement – même si son compte n’a pas encore été officialisé. Ce matin, il twittait même une phrase prononcée en juillet dernier sur « la fin des murs ».

Un message d’espoir ambigu, compte tenu de l’ouverture puis de la fermeture des réseaux sociaux : « Le temps où un mur pouvait être construit autour du pays est terminé. Aujourd’hui, il n’y a plus de murs », écrit-il.

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