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Programme nucléaire: l’Iran montre quelques signes positifs

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C’est sur une note positive que s’est ouverte, lundi 16 septembre, la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), durant laquelle l’Iran, représenté par un homme issu de la nouvelle classe politique au pouvoir, s’est montré prêt au dialogue constructif.

L’Iran prêt au dialogue, les Etats-Unis sceptiques

Les représentants des 159 Etats membres de l’Agence se sont réunis à Vienne, en Autriche, pour entendre l’intervention du nouveau chef de l’énergie atomique iranien, Ali Akbar Salehi.

Ce dernier s’est dit « optimiste » pour l’établissement d’un compromis « gagnant-gagnant » entre toutes les parties.

« Je suis venu porteur d’un message du nouveau président iranien Hassan Rohani pour une coopération accrue de l’Iran avec l’AIEA », a-t-il déclaré avant de préciser qu’il s’agissait, pour l’Iran et l’AIEA, de « refermer le prétendu dossier nucléaire iranien. »

Les Etats-Unis ont pour leur part témoigné d’une certaine retenue face à la bonne volonté affichée de l’Iran.

Comme l’a rappelé Barack Obama dans une déclaration dimanche 15 septembre, les Américains ne transigeront pas et l’utilisation de la force militaire pour bombarder les installations iraniennes reste une option tout à fait envisageable.

Négociations décisives en septembre

Reste que l’Iran demeurera ferme sur certains points du programme, entre autres le nucléaire civil. Comme l’a rappelé le président Hassan Rohani à plusieurs reprises depuis son arrivée au pouvoir en juin dernier, il s’agit ici d’un « droit inaliénable du peuple iranien. »

L’arrêt de l’enrichissement d’uranium, qui n’a pas encore été abordé par l’Iran, devrait être au programme des négociations bilatérales entre l’Iran et l’AIEA qui devront se dérouler à la fin du mois de septembre.

« Ce sont des questions qui seront discutées lors des négociations », a indiqué le patron du nucléaire iranien.

Cette rencontre devrait commencer le 27 septembre à Vienne et pourrait aboutir à la relance de l’enquête sur le véritable programme nucléaire dirigé par les autorités iraniennes.

En parallèle, le groupe des cinq+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) devra également se réunir dans les prochaines semaines pour tenter de relancer un processus interrompu en avril dernier, avant le scrutin présidentiel en Iran, et qui n’avait permis aucune avancée majeure.

Qui contrôle vraiment les projets nucléaires en Iran ?

Depuis plusieurs mois, la communauté internationale s’inquiète de la volonté iranienne de se procurer l’arme nucléaire sous couvert de projets nucléaires civils.

L’Iran s’est toujours défendu, et malgré certaines preuves avancées par des experts, persiste à affirmer que sa volonté n’est pas de se doter de l’arme atomique. Depuis le début de l’année 2012, la République islamique a rencontré à dix reprises les représentants de la communauté internationale et de l’Agence de l’énergie atomique sans que jamais un compromis ne soit trouvé.

Or depuis juin 2013 et l’élection d’Hassan Rohani, successeur de Mahmoud Ahmadinejad, à la présidence iranienne, le ton de l’Iran semble avoir changé. Ce « réformateur » a régulièrement mis en avant la bonne volonté de son pays et ces promesses semblent désormais prendre corps.

Néanmoins, le véritable chef de la République iranienne demeurant l’ayatollah Ali Khamenei, les bons sentiments affichés par le président ne pourraient être qu’une façade pour cacher le véritable projet iranien que seul le chef suprême contrôle réellement.

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