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Aïd el-Kébir: des célébrations sous le signe de la générosité

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Fête la plus importante du calendrier islamique, l’Aïd el-Kébir (par opposition à l’Aïd el-Fitr, aussi appelé « petit Aïd », qui marque la fin du ramadan) débute aujourd’hui après l’annonce officielle faite par la Cour suprême d’Arabie saoudite suite à l’observation de la lune le 5 octobre dernier.

Aux origines de l’Aïd

La fête de l’Aïd commémore la soumission du prophète Abraham (Ibrahim en arabe) à Dieu lorsque celui-ci lui demande de sacrifier son unique fils, Ismaël (Isaac dans la tradition juive) pour mettre sa foi à l’épreuve.

Alors qu’Abraham s’apprête à égorger son fils, Dieu envoie l’ange Gabriel pour substituer un mouton à l’enfant. L’animal sert alors d’offrande sacrificielle à Dieu.

En souvenir de cet épisode, les musulmans du monde entier sont appelés, s’ils en ont les moyens, à sacrifier un mouton – ou une chèvre ou un bélier – le 10 du mois de dhû al-hijja, le mois du pèlerinage à la Mecque, un des cinq piliers de l’islam.

Sacrifice du mouton

L’Aïd el-Kébir est avant tout une fête joyeuse et familiale, et l’occasion pour les musulmans de renouer avec leur spiritualité et de se purifier de l’intérieur.

Après s’être rendue à la mosquée au lever du soleil pour la prière, la famille se retrouve à la maison en attendant que le chef de famille parte égorger le mouton. Celui-ci doit être vidé de son sang, ne pas voir la lame qui le tue et être tué d’un seul coup.

En raison de la difficulté à se procurer un mouton et à l’égorger selon les rites en France, la plupart des familles musulmanes retournent dans leur pays  d’origine au moment des fêtes de l’Aïd.

La générosité au cœur de la fête

Le jour de l’Aïd, certaines règles de bienséance doivent être respectées : prendre un bain rituel avant la prière, échanger ses vœux avec les autres musulmans ou encore porter ses plus beaux vêtements.

Le premier jour des festivités, la famille mange les abats et la tête de l’animal. Le lendemain, le reste du mouton est divisé en trois parties : la famille récupère la première, offre la deuxième à ses voisins et la troisième partie, constituée des plus beaux morceaux, est donnée aux plus nécessiteux ; lors de l’Aïd el-Kébir, les fidèles musulmans doivent en effet faire preuve de générosité.

La famille rend ensuite visite à ses proches et offre des cadeaux et des dons, notamment aux enfants.

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