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Londres est-elle encore la sixième ville de France ? D’après les chiffres du ministère des Affaires étrangères, 126 049 Français étaient inscrits au 31 décembre 2012 au registre des Français établis hors de France au Royaume-Uni, soit la plus importante population de résidents français à l’étranger, derrière la Suisse qui enregistre 158 862 inscrits.
300 000 Français au Royaume-Uni selon l’ambassade
Selon la Maison française des étrangers (MFE), environ 60 % des Français expatriés ont élu domicile dans ce qu’on appelle le Grand Londres. Les autres résidents français sont répartis dans les grandes villes du pays comme Birmingham, Leeds, Manchester, mais aussi dans les villes universitaires d’Oxford et Cambridge.
Le nombre de Français présents en Grande-Bretagne serait cependant bien supérieur aux chiffres officiels si l’on tient compte des personnes non inscrites, selon l’ambassade de France du Royaume-Uni. Pour évaluer la communauté française, elle a utilisé toute une série de mesures pour aboutir chaque fois au même résultat : 300 000 Français seraient présents au Royaume-Uni, dont une très large majorité à Londres.
Les Français en dehors du top 10
Contrairement à ce qui est généralement admis, les Français ne figurent dans le top 10 des résidents de nationalités étrangères au Royaume-Uni. Devant eux se placent les Indiens, les Bangladeshis, les Pakistanais, mais aussi les Polonais dont la langue est désormais la deuxième plus parlée dans le pays, selon les chiffres de l’Office national des statistiques du Royaume-Uni. Le nombre général des Français outre-Manche est quant à lui en augmentation très faible, +0,4 % par an, soit 500 personnes, rappelle l’ambassade.
Un communauté française jeune
Selon la Maison française des étrangers, la communauté française résidant au Royaume-Uni est plutôt jeune, âgée entre 25 et 40 ans. Il y a une dizaine d’années, le profil du Français expatrié à Londres était celui qui travaillait dans la finance, dans la City, le cœur historique de la ville et grand quartier d’affaires européen. Mais aujourd’hui les profils sont divers et variés : la capitale regroupe non seulement des jeunes actifs, mais aussi des étudiants et des familles.
Partie pour dans le cadre d’un échange Eramus en 2010, Fanny Lucena a décidé de prolonger l’expérience à Londres afin de découvrir la ville sous un autre angle : « J’ai travaillé dans deux entreprises différentes et on m’a recrutée sans CV à chaque fois. J’ai juste dit que je cherchais un travail, ils m’ont fait faire un essai, et j’ai été embauchée sans parler de mes diplômes ou de mes expériences passées. On m’a proposé d’évoluer dans ma carrière au bout de 7 mois, de devenir supervisor » explique la jeune Française qui a été serveuse puis barmaid avant de rentrer en France. Pour elle, Londres est « une ville dynamique, où l’on rencontre beaucoup de gens d’horizons différents très facilement », où il y a « toujours des choses à faire ».
«Contrat zéro heure» : un contrat qui fait polémique
Atttirés par un marché du travail plus souple qu’en France, les travailleurs sont cependant confrontés à un contrat de travail appelé « Zero-hour contract » – « contrat zéro heure » en français – sans aucune indication d’horaires ou de durée minimum de travail, et doivent par conséquent accepter des salaires qui varient d’une semaine à l’autre… Plus d’un million de personnes seraient employées sous ce contrat, selon Les Echos.
Plusieurs structures françaises
Au-delà de la sphère étatique, de nombreuses autres structures sont dédiées à la communauté française dans la capitale britannique : comme la Chambre de commerce franco-britannique, mais aussi plusieurs médias français tels que French Radio London, London Macadam, le Petit Journal ou encore Ici Londres, tous dédiés aux francophones et francophiles. Dans le quartier South Kensington se trouvent également le lycée français Charles de Gaulle situé à quelques pas du consulat, et de l’Institut français, un centre culturel qui comprend le cinéma Louis Lumière ainsi qu’ une médiathèque.