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Nobel de la paix ou pas: Malala Yousafzai s’imagine un futur en politique

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Elle pourrait être la (jeune) femme de la semaine, de l’année même. Malala Yousafzai, jeune Pakistanaise de 16 ans, a accordé à BBC Radio une interview diffusée ce lundi 7 octobre. Elle revient sur l’attentat perpétré contre elle par les talibans et évoque son avenir : Malala a des ambitions politiques et déclare vouloir « changer l’avenir de mon pays et rendre l’éducation obligatoire ».

Un choc culturel

« Dieu merci, je ne suis pas morte », c’est ce qu’avait pensé la jeune fille en se réveillant dans un hôpital britannique. Hors de danger, elle vit désormais à Birmingham avec ses parents.

Malala évoque le choc culturel qu’a constitué la découverte de la vie au Royaume-Uni. Ce choc serait particulièrement fort pour sa mère qui n’est pas habitué à sortir seule, sans être accompagné d’un homme, dans la rue.

Elle réfute les accusations dont elle fait l’objet au Pakistan. Non, elle ne s’occidentalise pas. Non, elle ne tourne pas le doc à sa propre culture. Non, elle n’est pas à la solde d’un Occident conquérant, comme le prétendent certains tenants des théories de la conspiration et du choc des civilisations.

Une adolescente ordinaire

Malala prétend être demeurée une adolescente comme les autres. Et si, en juillet dernier, elle s’est exprimée à la tribune des Nations-Unies, elle estime que n’importe quel autre jeune de son âge s’en tirerait aussi bien si l’opportunité lui en était donnée.

Les terroristes ont peur de l’éducation

Sa priorité, le combat de sa jeune vie, c’est l’éducation : « la connaissance est le réel pouvoir », affirme-t-elle. Et elle ajoute que, si les Talibans ont tant peur que les Pakistanais puissent avoir un meilleur accès à l’éducation, c’est parce qu’ils savent qu’ils tiennent leur pouvoir – ou leur influence – de la persistance de l’ignorance et de l’obscurantisme.

> Découvrez l’interview accordée à la BBC

Malala se déclare militante, militante de l’accès à l’éducation pour tous, militante des droits des enfants, militante des droits des femmes et elle ne cache pas ses ambitions : « Plus tard, je ferai de la politique. Je veux changer le futur de mon pays et je veux rendre l’éducation obligatoire ».

Une ambition politique

Son futur, il pourrait basculer à nouveau vendredi 11 octobre à Oslo si le comité Nobel lui attribue le prix Nobel de la paix, un prix qui ne serait qu’un commencement et ne ferait sans doute que rajouter des embûches supplémentaires sur le parcours que Malala Yousafzai semble s’être déjà tracé. 

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