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Asile provisoire en Russie
Que devient l’ancien employé de la CIA et de la NSA, à l’origine des révélations sur le système d’espionnage américain ? Bloqué dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo pendant près d’un mois, l’informaticien trentenaire avait finalement obtenu l’asile provisoire en Russie, le 1er août dernier, pour une durée d’un an. Il n’a fait aucune apparition publique depuis.
Un site Internet russe a cependant publié une photo d’un homme qu’il a présenté comme étant Edward Snowden, vêtu d’un jean et d’une chemise, en train de pousser un caddie sur un parking.
Première visite du père d’Ewdard Snowden
Son père, Lon Snowden est arrivé jeudi 10 octobre à Moscou. Accueilli par l’avocat russe de son fils, l’homme a exprimé sa reconnaissance à Vladimir Poutine : « Je suis extrêmement reconnaissant que mon fils soit en sécurité et libre », a-t-il déclaré devant les journalistes.
Vers le prix Nobel ?
Jeudi 10 octobre, Edward Snowden a vu le Prix Sakharov – qui récompense chaque année « des personnalités exceptionnelles qui luttent contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression » – lui filer sous le nez. Le Parlement européen l’a en effet décerné à la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai, âgée de 16 ans. Mais selon son père, l’ex-analyste de la NSA a réagi très « calmement » lors de l’annonce du nom du lauréat : «Il voulait dénoncer les injustices du système américain, et ne l’a pas fait en pensant aux récompenses derrière », rapporte CNN. Le père du jeune informaticien a cependant déclaré aux journalistes qu’il pensait que son fils méritait de recevoir le Prix Nobel de la paix.
La prestigieuse récompense sera attribuée vendredi 11 octobre 11 h à Oslo par le comité Nobel, à une personne ou une organisation ayant « accompli le plus grand et le meilleur travail pour la fraternité entre les nations, pour l’abolition ou la réduction des forces armées et pour la tenue et la promotion de congrès pour la paix », comme l’avait souhaité Alfred Nobel dans son testament.
Intentions futures
L’avocat du fugitif américain Anatoly Kucherena a refusé de révéler l’endroit où se trouvait son client. Il a cependant dévoilé quelques informations sur ses conditions de vie et ses intentions futures, en déclarant notamment qu’il vivait de l’argent épargné et de dons, et qu’il avait reçu quelques offres d’emploi : «Je suis convaincu qu’il trouvera un emploi bien rémunéré. Il est très capable. Il est en train d’apprendre le russe et s’imprègne de la culture », a-t-il expliqué.