[image:1,l]
«Help to Work» : c’est le nom du nouveau dispositif, annoncé lundi 30 septembre, au congrès du Parti conservateur, à Manchester, par le ministre de l’Économie, George Osborne. Cette mesure, qui entrera en vigueur à partir d’avril 2014, s’appliquera à tous les chômeurs qui n’ont pas retrouvé d’emploi après deux ans au sein du programme gouvernemental de soutien et de formation: quelque 200.000 personnes sont concernées.
« Pour la première fois, tous les chômeurs de longue durée qui sont capables de travailler devront faire quelque chose en échange de leurs allocations et afin qu’on les aide à trouver un emploi », a expliqué le ministre des Finances conservateur, George Osborne.
30 heures hebdomadaires de travaux d’intérêt général
Vider les poubelles, travailler dans des associations caritatives, s’occuper de personnes âgées… Les chômeurs britanniques de longue durée devront consacrer au total 30 heures par semaine à des travaux d’intérêt général pour pouvoir continuer à percevoir leurs indemnités chômage. En cas de refus, les chômeurs devront se rendre quotidiennement dans leur «job center», l’équivalent du Pôle Emploi au Royaume-Uni. « Si, deux ans après votre inscription au job center, vous n’êtes toujours pas sur le marché du travail, vous serez automatiquement redirigés vers un programme de travaux d’intérêt général », résume ainsi à BFM TV Kaliya Franklin, une travailleuse sociale.
Les chômeurs qui ne respectent pas cette nouvelle mesure pourraient perdre quatre semaines d’indemnités chômage pour une première infraction. En cas de récidive, la sanction pourrait s’élever à trois mois d’indemnités.
Le chômage de longue durée reste élevé
Selon un récent sondage YouGov, rapporté par Le Figaro, plus de la moitié de la population britannique partage l’idée de faire travailler les chômeurs en échange de leurs allocations.
Selon l’Office des statistiques nationales (ONS), le taux de chômage a légèrement baissé à 7,7% au Royaume-Uni sur la période de trois mois achevée fin juillet. Le chômage de longue durée reste cependant important : à la fin du mois de juillet, 469 000 personnes étaient sans emplois depuis plus de deux ans, soit 27 000 de plus qu’en 2012, rapporte l’AFP.