Site icon La Revue Internationale

Samia Ghali se demande si la ministre Carlotti ne devrait pas démissionner

[image:1,l]

« Si j’étais à sa place, peut-être que je rendrais mon poste de ministre », a déclaré Samia Ghali sur I>Télé le lundi 14 octobre. Une réaction qui fait suite à la défaite électorale de la ministre en charge des personnes âgées, Marie-Arlette Carlotti, lors de la primaire citoyenne PS de Marseille dimanche 13 octobre. Elle s’est notamment demandé si la ministre n’avait pas été sanctionnée en raison « de son travail de ministre ». Elle a ajouté, sur Europe 1 ce lundi, « qu’elle soit amère je peux le comprendre, mais il ne faut pas dépasser les bornes. Elle est ministre. Qu’elle reste à sa place. »

Samia Ghali accusée de « clientélisme »

Arrivée troisième malgré son statut de favorite, Mme Carlotti, sous le coup de la déception, avait en effet vivement dénoncé dimanche soir « un fonctionnement à plein régime de clientélisme » à propos de sa rivale socialiste Samia Ghali. « Personne n’avait vu jusqu’à présent ce système fonctionner avec une telle puissance, un tel sentiment d’impunité, à la vue de tous, avec des dizaines de minibus qui sillonnent la ville, des échanges d’argent, toute une organisation que j’ai envie de qualifier de paramilitaire. »

Quant à la sénatrice socialiste, elle a assumé ses choix concernant les méthodes de sa campagne. « C’est dans mes comptes de campagne. Je suis allée chercher les électeurs partout, pas seulement dans les quartiers Nord. Si le transport à Marseille fonctionnait correctement un dimanche… Je n’ai pas choisi de mettre un bureau par arrondissement, je m’y suis pliée et je m’organise, c’est normal, avec du covoiturage pour permettre à tous ceux qui ont signé mes parrainages de se rendre au bureau de vote ! Ce n’était pas facile.» 

Recadrage de la ministre par l’Elysée et Matignon

Les propos tenus par la ministre hier soir ont créé de vifs remous, au point que l’Elysée et Matignon ont rapidement recadré la ministre de peur que la bataille ne dégénère à cinq mois des élections municipales et à une semaine du deuxième tour de la primaire de Marseille qui opposera donc Samia Ghali au député Patrick Mennuchi, arrivé deuxième.

Interrogé sur Europe 1 ce matin, le député PS de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, a avoué implicitement ce recadrage en indiquant qu’il avait « préféré la deuxième déclaration de Marie-Arlette Carlotti, après quelques coups de téléphone je crois… ».

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
Quitter la version mobile