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Les ministres britanniques privés de tablettes

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Il y a un peu plus d’un an, le gouvernement mettait à disposition des parlementaires britanniques des iPad, appareils censés accroître leur productivité, faciliter leur travail et permettre des économies de papier. Et si ces tablettes servaient aussi aux agences de renseignement étrangères pour récolter des informations ? Devant cette éventualité, le Parlement britannique a pris les devants et interdit l’utilisation des tablettes lors de réunions sensibles.

Des risques notables pour la confidentialité des discussions

Lors des réunions entre ministres ou parlementaires, lorsque les sujets traités sont stratégiques, la confidentialité est évidemment de mise. Afin que cette dernière ne soit pas compromise, le Parlement a décidé d’intervenir.

Par mesure de sécurité, les tablettes sont désormais bannies des réunions importantes entre ministres ou parlementaires. Le Daily Mail a indiqué à ce titre que des tablettes avaient été saisies par les responsables de la sécurité après une réunion ministérielle au cours de laquelle elles avaient été utilisées.

Les services de sécurité britannique craignent que ces appareils puissent être piratés puis utilisés pour capter des informations. Certains pays auraient développé une technologie leur permettant d’activer le micro des tablettes, même si cette dernière est éteinte, pour ensuite récolter des informations.

Le quotidien britannique The Telegraph précise que certains membres de ministères stratégiques ont reçu des boites insonorisées dans lesquelles ils doivent déposer leurs téléphones et tablettes, lorsqu’ils discutent de sujet sensibles. Les « boites » empêchant les appareils de capter la moindre information.

Sans citer de sources précises, plusieurs journaux britanniques indiquent que la crainte ne vient pas forcément des Etats-Unis et de son programme d’espionnage. Les premiers pays suspectés de recourir aux tablettes et smartphones à des fins d’espionnage seraient plutôt la Chine, la Russie, L’Iran ou encore le Pakistan.

Un contexte particulier, favorable à ce type de mesure

Le contexte évidemment très particulier a influé sur la décision du gouvernement britannique. Le premier élément ayant favorisé l’installation de cette psychose généralisée concerne l’ancien analyste de la NSA Edward Snowden. Ce dernier a en effet dévoilé l’existence aux Etats-Unis d’un immense programme d’espionnage. Même si la pratique du « renseignement » est présente dans tous les pays, personne n’imaginait qu’un programme puisse atteindre une telle dimension.

Il y a, à coté de cela, les suspicions d’espionnage pesant sur les Russes à la suite du G20 organisé à Saint-Pétersbourg. Ces derniers auraient distribué aux membres des délégations présentes des clés USB possédant un virus capable d’aspirer des données et les envoyer ensuite.

 

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