Site icon La Revue Internationale

Nucléaire iranien: Hollande attendu avec impatience en Israël

[image:1,l]

Le président français est attendu en grande pompe ce dimanche sur le sol israélien, accueilli vers 13h à l’aéroport Ben Gourion par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président israélien Shimon Peres.

Un ami proche d’Israël

Ce dernier a notamment déclaré jeudi qu’il attendait « avec impatience » la première visite du chef d’État français en Israël.

« Le président français est un ami proche de l’État d’Israël et j’attends avec impatience de l’accueillir ainsi que sa compagne [Valérie Trierweiler] en Israël, en particulier à un moment où les grandes puissances, dont la France, discutent des moyens de mettre fin au programme nucléaire militaire de l’Iran », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Je me réjouis d’accueillir aussi son équipe et les ministres du gouvernement [français], et parmi eux le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui prend une part active et importante dans les discussions menées par les grandes puissances ces jours-ci », a-t-il ajouté.

Débat sur le programme nucléaire de l’Iran

Ces « discussions menées par les grandes puissances » renvoient aux négociations entreprises entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne, le groupe « 5+1 ») et l’Iran, au sujet du programme nucléaire de ce dernier.

Mais malgré un réchauffement des relations avec la nouvelle république d’Iran d’Hassan Rohani, ces négociations, qui devaient parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien, n’ont pas abouti à un consensus.

« Intransigeance » de la France sur le dossier iranien

La France est désignée, par de nombreux observateurs, comme responsable de cet échec. L’intransigeance du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, aurait empêché les puissances de parvenir à un compromis.

« Certains vont même jusqu’à y voir le signe de la volonté française de satisfaire sur ce dossier les vues israéliennes, dont on sait que le gouvernement est hostile à tout accord avec l’Iran », écrit à ce sujet Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), dans une tribune publiée sur le Nouvel Observateur.

Mais si Laurent Fabius a préféré jouer la carte de la fermeté, c’est surtout parce qu’il reproche à Téhéran « l’aide massive accordée au régime de Bachar al-Assad dont il souhaite publiquement la chute », rappelle le chercheur, qui précise que la France veut aussi, et surtout, « des garanties sérieuses sur l’arrêt de la militarisation du programme nucléaire iranien »Les négociations doivent reprendre mercredi 20 novembre à Genève.

« Ce n’est pas le moment de jouer avec notre sécurité »

Si la France souhaite cependant parvenir à un accord avec l’Iran, sous conditions, l’Israël a réaffirmé sa ferme intention de « rejeter totalement » l’accord qui se profile à Genève entre l’Iran et les grandes puissances.

En visite à Washington jeudi 14 novembre, le ministre israélien de l’Économie, Naftali Bennett, a ainsi accusé les États-Unis de « jouer » avec la sécurité d’Israël.

« Même si je meurs d’envie de faire la paix, je ne crois pas à l’heure actuelle que cela soit le bon moment de jouer avec notre sécurité », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était temps de dire aux Iraniens : « Vous avez soit une arme nucléaire, soit une économie, mais vous ne pouvez pas avoir les deux ».

François Hollande sur la tombe des victimes de Merah

L’agenda du président français sera chargé pendant cette visite en Israël. Il se rendra d’abord à Jérusalem, où il plantera un arbre dans le jardin de la résidence du président, puis se rendra sur la tombe de Theodor Herzl, journaliste juif austro-hongrois mort en 1904, et sur la tombe du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, assassiné en 1995.

Le président visitera également le musée de l’Holocauste de Yad Vashem puis rencontrera le Premier ministre pour un tête-à-tête. Après leur rencontre, les deux dirigeants tiendront une conférence de presse commune.

François Hollande doit ensuite se rendre à Ramallah lundi, dans les Territoires palestiniens, pour rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et sur la tombe du leader palestinien Yasser Arafat, décédé en 2004 dans un hôpital français.

Le chef d’État parlera également devant la Knesset – l’Assemblée israélienne – et rencontrera le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre des Finances Yair Lapid. Des rencontres entre les leaders de l’économie française et israélienne auront également lieu.

Il se rendra mardi matin sur les tombes des trois enfants juifs et du rabbin assassinés à Toulouse par Mohamed Merah en mars 2012, et rencontrera enfin la communauté française à l’Université de Tel Aviv.

Quitter la version mobile