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Colombie: les FARC annoncent un cessez-le-feu unilatéral d’un mois

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Les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont décrété un cessez-le-feu unilatéral de 30 jours à partir du 15 décembre, dans l’espoir que le gouvernement colombien interrompe les opérations militaires.

Cependant, « nous restons en alerte face à toute opération ennemie, à laquelle il sera répondu sans délai », a mis en garde le commandant guérillero Pablo Catatumbo à La Havane, à Cuba, où se déroulent les négociations pour le processus de paix entre les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le gouvernement colombien, depuis un an maintenant.  

Déjà en novembre 2012, le groupe armé avait décrété une trêve unilatérale d’une durée de deux mois, « en gage de bonne volonté lors des négociations de paix à Cuba »

Pression militaire

De son côté, le président centre-droit Juan Manuel Santos ne relâche pas la pression militaire. Le chef d’Etat colombien exclut la possibilité d’un cessez-le-feu bilatéral et promet de poursuivre l’offensive contre le groupe armé jusqu’à ce que les négociations débouchent sur un accord de paix final : « Nous devons continuer l’offensive, ne pas leur accorder une minute de répit, ou de trêve pour qu’ils n’aient pas la capacité de commettre des actes comme ceux que nous avons malheureusement vus ce matin ». Car parallèlement aux pourparlers, les attaques se poursuivent en Colombie. Samedi 7 décembre, huit personnes, dont  cinq militaires, un policier et 2 civils, ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée dans la localité d’Inza – dans le département du Cauca – dans le sud-ouest de la Colombie.

Les attaques meurtrières perdurent

L’armée impute cette attaque à la guérilla des Farc: « Cette action montre clairement que les FARC, de manière systématique, continuent de commettre des actes de terrorisme contre la population civile », a affirmé l’armée colombienne dans un communiqué.

Le ministre de la Défense Juan Carlos Pinzón a promis une récompense de 50 millions de pesos (environ 20 000 euros) pour toute information qui faciliterait l’arrestation des responsables de cette attaque sanglante et une autre de 2 500 millions de pesos (près de 1000 euros) pour mettre la main sur « Pacho Chino », leader de la guérilla dans cette région.

Vers un accord de paix définitif ?

Les pourparlers doivent reprendre le 17 décembre prochain entre la rébellion marxiste et le gouvernement pour mettre fin au plus vieux conflit d’Amérique latine, qui a fait 600 000 victimes et des millions de de déplacés en un demi-siècle

Après un accord historique sur la question cruciale de la réforme agraire, les deux parties ont scellé un accord partiel, mercredi 6 novembre, sur la réintégration des anciens guérilleros dans la vie politique colombienne. Avant un éventuel accord de paix définitif, trois autres points doivent encore être abordés et résolus : la question du narcotrafic, celle du dédommagement aux victimes du conflit, puis la fin effective des hostilités. 

Trois processus de paix ont déjà échoué dans l’histoire du conflit armé colombien. Le dernier date de 2002 sous l’ancien président conservateur Alvaro Uribe (2002-2010) dont les deux mandats ont été fortement marqués par la lutte contre les Farc

 

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