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Égypte: une appli pour prévenir ses proches en cas d’arrestation

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La récente loi adoptée en Égypte qui oblige les organisateurs des manifestations à prévenir les autorités de leur initiative au moins trois jours avant, et qui permet de réprimer violemment les rassemblements, fait polémique.

Des dizaines de personnes, essentiellement de gauche ou issues de mouvements révolutionnaires, ont été déjà arrêtées, à l’instar de l’activiste Ahmed Maher, fondateur du mouvement protestataire du 6-Avril.

« Je suis en train d’être arrêté »

Depuis 2011 et le soulèvement de la population contre le président Moubarak d’abord, puis contre son successeur Mohamed Morsi, manifester est en effet devenu un exercice dangereux en Égypte.

Gaz lacrymogènes, projectiles, arrestations arbitraires et violentes… Pour protéger certains manifestants arrêtés, l’application « Byt2abad 3alia », qui signifie littéralement « je suis en train d’être arrêté », a été lancée en 2011 et vient d’être mise à jour.

SMS et géolocalisation

Elle permet de prévenir sa famille ou même son avocat en envoyant automatiquement un SMS à une liste de contacts prédéfinis, ainsi qu’une indication de géolocalisation permettant aux destinataires du message de connaître le lieu exact de l’arrestation.

Le magazine Wamda, qui consacrait un article à ce sujet il y a deux ans, expliquait le principe de cette application, disponible sur Android et Blackberry. Après avoir cliqué une première fois sur « je suis en train d’être arrêté », une demande de confirmation « êtes-vous sûr ? » est envoyée. Si l’utilisateur clique sur « oui », un SMS est alors envoyé à la liste de contacts préétablie.

« Lorsque vous êtes arrêté ici, vous ne pouvez pas passer de coup de téléphone », expliquait  Badr Moharam, le développeur de l’application, à Wamda.

« Les gens doivent être en mesure d’envoyer un SMS à leur famille et de leur communiquer leur emplacement. Il y a beaucoup d’entités de police différentes qui arrêtent les gens, donc si vos amis et votre famille savent où vous vous trouvez, ils peuvent déterminer quelle entité de police gère cette zone, et faire pression sur le gouvernement pour vous libérer. Sinon, il y a peu de chance que vous soyez libéré ».

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