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JO de Sotchi 2014: les premiers boycotts

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Il est le premier dirigeant à déclarer qu’il ne se rendrait pas à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, qui aura lieu en Russie le 7 février 2014.

Le président allemand, Joachim Gauck, a officialisé cette annonce dimanche 8 décembre par le biais de son service de presse.

Le président allemand n’ira pas à Sotchi…

Si sa porte-parole a précisé qu’il n’y avait pas de volonté d’envoyer de message politique par cette annonce, le refus du président allemand a été clairement interprété comme un boycott des Jeux Olympiques, par le pouvoir comme par l’opposition en Russie, de même que par les médias russes qui ont indiqué que Joachim Gauck protestait « contre les violations des droits de l’homme en Russie ».

Le président allemand, dont le titre est avant tout honorifique, est un ancien pasteur et militant des droits de l’Homme en ex-RDA. Il a dénoncé à plusieurs reprises les atteintes aux droits de l’Homme en Russie et n’a par ailleurs fait aucune visite officielle au Kremlin depuis sa prise de fonctions, en mars 2012.

… et Viviane Reding non plus

Le lendemain de cette annonce, la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, a également annoncé sur son compte Twitter sa volonté de ne pas se rendre aux JO de Sotchi en février prochain.

« Je n’irai certainement pas à Sotchi tant que les minorités seront traitées comme elles le sont par la législation russe actuelle », écrit la Luxembourgeoise, chargée de la justice et des droits fondamentaux, dans un tweet.

Daniel Cohn Bendit appelle au boycott

Dans la foulée de ces annonces, le député vert européen Daniel Cohn-Bendit a appelé au boycott des Jeux Olympiques, fustigeant l’utilisation personnelle de l’événement par Vladimir Poutine qui va, selon lui, « arriver torse nu pour l’inauguration » et faire « un combat au centre du stade olympique de patinage, contre un ours » pour faire une démonstration de force.

Dans cet entretien accordé à L’Express, il appelle notamment François Hollande à ne pas se rendre à Sotchi et à suivre l’exemple de son homologue allemand et de Viviane Reding.

« Le problème, c’est que depuis 25 ans ou 30 ans, les États et l’Europe ne savent pas comment se comporter face à la Russie. Entre les intérêts économiques, les pressions diplomatiques nécessaires et la nécessité d’acter les choses où on est en complet désaccord, on ne trouve pas le bon comportement. L’idée de répondre par Sotchi, c’est pas mal », déclare-t-il.

Pétitions

Après la publication, en juin dernier, d’une loi punissant la « propagande homosexuelle » en Russie, plusieurs appels au boycott des Jeux Olympiques ont été lancés.

L’arrestation de militants Greenpeace et l’emprisonnement, en 2012, de membres du groupe féministe punk des Pussy Riot ont également poussé plusieurs défenseurs des droits de l’Homme à créer des pages Facebook et des pétitions pour le boycott des JO de Sotchi 2014.

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