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Kianoush Ramezani: Le crayon pour défendre la liberté d’expression

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C’est à l’âge de 16 ans que Kianoush Ramezani décide de devenir dessinateur de presse. Débordant d’imagination, il a toujours un message à faire passer. Mais, en 2009, la situation de la liberté de la presse se détériore en Iran. Lors du mouvement de contestation qui suit la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, la répression des journalistes et des activistes s’intensifie. Kianoush Ramezani choisit l’exil et se réfugie à Paris. Entouré de nombreux tabous, religieux, politiques et sociaux, les dessinateurs sont aujourd’hui incapables d’exercer librement son métier. Kianoush réalise des dessins en lien avec l’actualité iranienne, mais également du monde, qu’il publie ensuite sur sa page Facebook. Il nous en livre quelques uns:

Un processus démocratique qui prendra du temps

« A travers ce dessin, je représente le guide suprême Ali Khamenei debout sur un baril de pétrole avec la même pose de la statue de la liberté. Et sous le baril, j’ai dessiné la main d’un manifestant et le sang. En le comparant avec le symbole de la liberté, j’ai voulu critiquer le fait qu’il avait récemment qualifié l’Iran du pays le plus démocratique du monde ».

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La question des libertés fondamentales

« J’aborde ici la question d’un Internet libre, comme dans plusieurs de mes dessins, en représentant Ali Khamenei en train de surfer sur Internet. Au-dessus de lui, se trouve le symbole du wifi emprisonné comme un oiseau en cage. Une manière de critiquer cette situation paradoxale où le président, le ministre des Affaires étrangères et Ali Khamenei ont accès aux réseaux sociaux comme Twitter et Facebook alors que toutes ces plateformes sont filtrées et censurées en Iran. Les utiliser constitue même un crime…».

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L’élection présidentielle iranienne

Lors de l’élection présidentielle iranienne, en juin dernier, le dessinateur a dénoncé la valeur d’un vote en Iran, qui selon lui ne « vaut rien » ; symbolisé dans le dessin-ci dessous par des bulletins de vote qui se transforment en papier toilette. Mais pour Kianoush Ramezani, ces élections sont un outil efficace pour que la population se rende compte du rôle fondamental qu’elle doit jouer pour changer la société iranienne.

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