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Prévisions économiques à 15 ans: la chute de l’empire occidental…

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L’édition 2013 prend en compte le probable surplus d’énergie et anticipe une baisse relative des prix du gaz et du pétrole d’ici à 2020. Les conclusions confirment le report de l’avènement de la Chine comme première puissance mondiale et la rétrogradation des économies européennes au profit des pays émergents.

Les BRIC(S) au pouvoir

Combien de temps encore le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud mériteront-ils le qualificatif de « pays émergents » ? On pourrait se demander si le terme n’est pas déjà obsolète mais, une chose est sûre, d’ici 15 ans, les hiérarchies auront été chamboulées…

Certains prévisionnistes avaient imaginé que le passage de témoin entre les États-Unis et la Chine se produirait autour de 2020, il leur faudra patienter. En raison du ralentissement de l’économie chinoise et des performances retrouvées des Américains, ce n’est qu’en 2028 que la Chine devrait devenir n°1 mondial.

Au même moment, l’Inde dépassera le Japon et deviendra la troisième économie mondiale. Les fondamentaux de la politique de Shinzo Abe – les fameux Abenomics – conduisent le Japon à entretenir la faiblesse du yen, ce qui signifie qu’en dollar le PIB japonais régresse. C’est suffisant pour que l’Inde rattrape son retard et prenne même de l’avance.

En 2011, le Brésil avait brièvement dépassé le Royaume-Uni et était devenu la 6ème économie mondiale. Le chassé-croisé ne se reproduira qu’en 2023 mais il sera cette fois durable et en 2028 les Brésiliens devraient être solidement installés à la 5ème place.

Seule exception, l’Afrique du Sud qui quitte le Top 30 – de la 28ème à la 33ème position. Autant donc parler des BRIC que des BRICS.

Les Américains et les Britanniques font de la résistance

S’ils devront se résoudre à céder, à terme, leur première place, les Américains retardent l’échéance grâce à une reprise forte et un retour à des performances élevées.

Le Royaume-Uni possède la 2ème économie la plus performante du monde occidental et, d’ici 15 ans, ce sera la seule puissance occidentale à avoir progressé dans le Top 30. En 2018, c’est la France qui en subira, la première, les effets en lui cédant la 5ème place. En 2023 et 2028, les Britanniques rétrograderont à la 7ème place sous l’effet des progressions indienne et brésilienne. Mais, dans 15 ans, l’économie du Royaume-Uni ne sera que 3% plus petite que celle de l’Allemagne et elle devrait la première économie européenne autour de 2030.

La décadence de l’Union européenne

Une croissance réduite, une monnaie affaiblie et des tendances démographiques handicapantes vont peser lourdement sur les économies européennes. Ces prévisions sont optimistes dans la mesure où elles sont fondées sur une survie de l’euro. Dans l’hypothèse inverse, seul le PIB allemand en sortirait renforcé.

4ème économie mondiale, l’Allemagne rétrograde à la 6ème place en 2023 et 2028. Une chute sans comparaison avec le déclassement promis à la France, à l’Italie et à l’Espagne… 5ème en 2013, la France tombe à la 10ème place en 2023 puis à la 13ème place en 2028 – la faute à une fiscalité désavantageuse et à un excès de réglementation. L’Italie passera dans le même temps de la 8ème à la 15ème position, et l’Espagne de la 13ème à la 18ème.

Un nouveau nouvel ordre mondial

Le bouleversement des équilibres du monde se traduit par l’émergence d’une toute nouvelle hiérarchie. En 2028, la Chine est n°1, l’Inde n°3, le Brésil est 5ème, Mexique 9ème, la Corée du Sud 11ème, la Turquie 12ème… Le Nigéria, l’Égypte, l’Irak et les Philippines auront intégré le Top 30.

 

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