Site icon La Revue Internationale

Qui sont ces «veuves noires», kamikazes pour les islamistes russes?

[image:1,l]

La ville russe de Volgograd a une nouvelle fois été endeuillée par un attentat suicide survenu lundi 30 décembre en début de matinée. Un kamikaze, dont l’identité n’a pas encore été révélée, s’est fait exploser alors qu’il se trouvait à bord d’un trolleybus. L’explosion, selon les derniers bilans, a fait au moins 14 morts et 28 blessés.

Une veuve mariée deux fois à des islamistes

La veille, un précédent attentat suicide avait été commis par une femme. Oksana Aslanova, une femme connue des services de sécurité a actionné la décharge qu’elle portait dans la gare de la ville russe, faisant au moins 14 morts et une dizaine de blessés.

Cette femme n’était autre qu’une amie de Naida Asiyalova, autre kamikaze qui s’était fait exploser en octobre dernier dans un bus de Volgograd, faisant cette fois 6 morts et une trentaine de blessés.

On les appelle les « veuves noires », ces jeunes femmes acquises à la cause islamiste et qui, par l’acte terroriste, poursuivent un combat généralement dédié aux hommes. On sait d’Oksana Aslanova qu’elle a notamment été mariée deux fois à des islamistes du Caucase du Nord, les deux ont été tués par l’armée russe après avoir été pourchassé.

Les femmes, une arme privilégiée

Ces jeunes femmes sont devenues l’arme privilégiée de la rébellion islamiste de cette région indépendantiste qui semble bien décidée à semer la terreur lors des Jeux Olympiques de Sotchi qui démarreront dans quelques semaines.

Ces islamistes suivent ainsi le mot d’ordre lancé par leur chef Dokou Oumarov qui, dans une vidéo publiée en juillet dernier, appelait à empêcher la tenue de cet événement sportif « par tous les moyens ».

Convaincues et acquises à cette cause, ces jeunes femmes n’hésitent plus à participer à la forme que prend le djihad dans le Caucase du Nord, pour l’établissement et la reconnaissance officielle de la République tchétchène d’Itchkérie, un territoire russe dont les prétentions autonomes persistent depuis 1991.

Des précédents

Elles ne sont pas les premières, et sans doute pas les dernières. Oksana Aslanova et Naida Asiyalova ont notamment été précédées en mars 2010 par deux femmes kamikazes, identifiées comme étant Maryam Sharipova, 28 ans et originaire du Daguestan et Djannet Abdoullaeva, 17 ans et veuve du chef de la rébellion islamiste de la région. Les deux femmes ont activé leurs bombes respectives alors qu’elles se trouvaient dans le métro moscovite, sur la même ligne mais à deux stations différentes. L’attentat a fait 39 morts et 102 blessés.

Plus tôt, le 24 août 2004, deux femmes kamikazes embraquent dans un avion de ligne qui décolle de Moscou, après avoir soudoyé les services de sécurité. Lorsqu’elles sont dans l’appareil qui vient de décoller, elles actionnent leurs charges explosives. L’attentat fait alors 90 victimes.

Quitter la version mobile