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Après près de huit années passées dans le coma, l’ancien Premier ministre israélien était depuis plusieurs jours dans un état grave. La radio militaire israélienne l’avait annoncé mercredi 1er janvier, Ariel Sharon souffrait de « graves problèmes rénaux » à la suite d’une intervention chirurgicale et ses fonctions vitales disparaissaient les unes après les autres.
La famille et les médecins refusent l’acharnement thérapeutique
Il y a un mois pourtant, alors qu’il avait été transféré dans le service d’urgence du centre Shiva de l’hôpital Tel Hashomer, près de Tel Aviv, l’état de santé de l’ancien Premier ministre s’était stabilisé. Or depuis ces derniers jours, selon une information révélée par le site Ynet qui cite des sources médicales, les médecins d’Ariel Sharon avaient constaté une « détérioration significative ».
Selon une autre information, notée par le quotidien israélien Haaretz, si cette situation ne s’améliorait pas, le décès d’Ariel Sharon n’était qu’une question de jours. En accord avec la famille d’Ariel Sharon, l’équipe médicale avait décidé d’adopter une attitude « passive » face à cette nouvelle détérioration et de ne plus recourir à des soins considérés comme de l’acharnement thérapeutique.
Il y a un an, un nouvel espoir
Ce n’était pas la première fois que l’état de santé d’Ariel Sharon changeait brusquement. Il y a un an en effet, alors que tous le croyaient condamné, l’ancien Premier ministre avait montré des signes importants d’activité cérébrale alors qu’il subissait un examen médical.
Selon un communiqué transmis par l’équipe médicale, le 29 janvier 2013 « les scientifiques ont montré à M. Sharon des images de sa famille, lui ont fait écouter la voix de son fils et ont eu recours à des simulations tactiles pour savoir jusqu’à quel point son cerveau réagissait à des stimuli extérieurs […] A leur grande surprise, une importante activité cérébrale a été observée à chaque tests dans des zones spécifiques du cerveau ».
« Toutefois, précisait néanmoins un médecin, les éléments recueillis n’ont pas indiqué clairement si M. Sharon percevait de façon consciente ces informations ».
L’homme de toutes les guerres israéliennes
Ariel Sharon était dans un état végétatif depuis le 4 janvier 2006, à la suite d’un AVC foudroyant. Cet ancien général âgé de 85 ans a été à la tête du gouvernement israélien de 2001 à 2006. Elu alors qu’il faisait partie du Likoud, parti de l’actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu, il a ensuite été le fondateur du parti de centre-droit Kadima.
Avant d’accéder au pouvoir, il s’est notamment illustré lors des guerres israélo-arabes de 1948-1949, durant la crise du Cana de Suez en 1956 puis lors de la Guerre des Six Jours en 1967 et la Guerre du Kippour en 1973.
C’est également lui qui, en 1982, a mené l’invasion du Liban. Cette année-là, il était ministre de la Défense et il sera plus tard jugé responsable des massacres survenus dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila ce qui le conduira à la démission.
En tant que Premier ministre, et alors qu’il avait été un grand partisan de la colonisation, c’est lui qui a dirigé le retrait israélien de la Bande de Gaza.