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Bande dessinée: une super-héroïne égyptienne se bat contre la misogynie

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Quand elle a créé son blog, Deena Mohamed, étudiante en art âgée de 19 ans, était loin d’imaginer ce qui l’attendait. Choquée et excédée de lire des articles sexistes sur des sites islamiques, elle décide de créer, en août 2013, un personnage de super-héros féminin: Qahera. « Elle combat la misogynie, l’islamophobie et d’autres choses » explique la dessinatrice égyptienne sur son Tumblr« Qahera est le nom féminin de « Qaher » qui signifie en arabe « conquérant » ou « triomphant » » poursuit-elle. 

Sujets tabous

Ses dessins qui abordent des sujets tabous dans la société égyptienne comme l’agression sexuelle, la misogynie ou encore l’islamophobie, deviennent rapidement un phénomène viral. 

Dans certaines planches publiée dans son Tumblr, la dessinatrice critique les activistes du mouvement Femen. « Mon problème avec les Femen, c’est qu’elles déshumanisent, nourrissent les stéréotypes sur les femmes musulmanes (…) » explique l’étudiante. 

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L’Egypte, pire pays pour les femmes

Un sondage de la Fondation Thomas Reuters, publié en novembre dernier, a placé l’Egypte à la première place des pires pays pour les femmes. Pour élaborer ce classement, la fondation s’était penchée sur les conditions générales des femmes dans les 21 pays de la Ligue arabe et la Syrie, en se basant sur un sondage réalisé auprès de 336 experts.  

Selon un rapport des Nations unies réalisé en avril 2013, 99,3 % des femmes et jeunes filles égyptiennes ont été victimes de harcèlement sexuel.

Prise de conscience

Pour tenter de sensibiliser l’opinion à ce problème endémique en Egypte, l’organisation ONU Femmes, a réalisé un spot d’une minute. Le spectateur est glissé dans la peau d’une Egyptienne le temps d’une journée, pour comprendre la violence verbale et physique à laquelle elle est confrontée : « Vous souciez-vous de votre sécurité tous les matins ? Vous souciez-vous de quel transport en commun choisir et par où passer ? Tous les jours, elle subit l’humiliation, la haine. Elle vit dans la peur et elle est violentée » lance une voix off à la fin de la vidéo.

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