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EN DIRECT – Ukraine: Ianoukovitch promet de «continuer la lutte»

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Dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 février, des hommes armés ont pris le contrôle de deux aéroports de Crimée. Cette région autonome du sud de l’Ukraine, peuplée majoritairement de russophones, est en proie à des tensions séparatistes accrues depuis le renversement du président Viktor Ianoukovitch la semaine dernière. 

«Je considère ce qui se passe comme une invasion armée et une occupation. En violation de tous les accords et normes internationaux», a écrit le ministre ukrainien de l’Intérieur par intérim, Arsen Avakov, sur sa page Facebook. «C’est une provocation directe pour un bain de sang armé sur le territoire d’un Etat souverain». 

Selon lui, des «unités armées de la flotte russe bloquent» l’aéroport Belbek, proche de la ville de Sébastopol, dans lequel «se trouvent des militaires et des garde-frontières ukrainiens». «Dehors, des militaires en treillis et armés sans signe distinctif, mais ne cachant pas leur appartenance».

A Simféropol, capitale de la Crimée, des hommes armés ont aussi pris le contrôle de l’aéroport et «ne dissimulent pas leur appartenance aux forces armées russes». Un correspondant de l’AFP a constaté dans cet aéroport la présence de ces hommes, portant un uniforme sans aucun insigne distinctif.

Viktor Ianoukovitch, réapparu jeudi en Russie, doit tenir une conférence de presse ce vendredi 28 février à 14h. «Je me considère toujours comme le chef légitime de l’Etat ukrainien», a annoncé celui qui bénéficie désormais de la protection des autorités russes.

L’Occident, qui s’alarme des tensions séparatistes en Crimée, a de son côté mis en garde la Russie contre toute «escalade». 

Mise à jour vendredi 28 février à 15h10 :

Les deux aéroports de Crimée où patrouillaient, vendredi 28 février dans la matinée, des hommes armés sont de nouveau sous le contrôle des autorités centrales ukrainiennes, a déclaré en début d’après-midi le directeur du Conseil national de sécurité et de défense, Andriï Paroubiï.

Dans le même temps, depuis la Russie, Viktor Ianoukovitch s’est exprimé pour la première fois depuis qu’il a été renversé. Il a affirmé qu’il n’avait «pas été destitué» et a promis de «poursuivre le combat pour l’avenir de l’Ukraine». Il a déclaré avoir été contraint de quitter le pays à cause de menaces sur sa vie, affirmant que le pouvoir avait été pris par «des jeunes pro-fascistes». Il a aussi refusé de participer aux élections «illégales» du 25 mai. 

S’exprimant sur les soulèvements pro-russes en Crimée, Viktor Ianoukovitch les a qualifiés de «réaction naturelle» face à «une usurpation du pouvoir». Il a certifié qu’il ne demandrait pas d’aide militaire de la Russie et que l’Ukraine resterait «une et indivisible».

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