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Ces places célèbres, berceaux des révolutions

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Maïdan Nézalejnosti, Kiev

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Plus couramment appelée Maïdan (nom tiré de l’arabe et signifiant « esplanade »), cette place centrale de Kiev a vu passer, en l’espace de dix ans, la Révolution Orange de 2004 et les violentes émeutes, depuis novembre 2013, qui ont conduit à la destitution du Président Viktor Ianoukovitch. Ravagée par les affrontements entre manifestants et forces de police, elle est aujourd’hui le symbole d’une Ukraine souffrante, divisée, révolutionnaire et déchirée.

 

Place Taksim, Istanbul

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Lieu représentatif des revendications politiques en Turquie, elle a connu presque toutes les manifestations – plus ou moins violentes – portant sur des revendications politiques. Ainsi, en mai 2013, le sit-in géant organisé sur la place Taksim est la première véritable crise politico-sociale à laquelle doit faire face le Premier ministre Erdogan.

Elle abrite le Cumhuriyet Aniti, monument construit en 1928 et commémorant la création de la République turque. Se tient également sur le site un bâtiment de division des canalisations, datant du 18ème siècle. La place en tire d’ailleurs son nom, puisque « taksim » signifie « division » en turc.

 

Place des Martyrs, Tripoli

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En arabe Maydan as-Suhada, elle était, paradoxalement, le lieu des défilés militaires sous le régime de Kadhafi, le « Guide de la Révolution ». Mais finalement, aucune révolution n’est réellement née sur cette célèbre place de la capitale libyenne. Mais Mouammar Kadhafi y est mort. Pas physiquement bien sûr, mais politiquement, et dans l’esprit de son peuple. Des milliers de Libyens sont ainsi venus fêter la mort du dictateur en août 2011.

 

Royal Plaza, Bangkok

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En 2010, la Thaïlande est secouée par la révolte des « Chemises rouges ». La foule envahit cette place centrale de Bangkok pour demander le départ du gouvernement. A la fin de l’année 2013, ce sont cette fois-ci les « Chemises jaunes » qui envahissent les rues et la Royal Plaza, et plongent le pays dans une nouvelle guerre civile et intestine.

 

Puerta del Sol, Madrid

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Littéralement Porte du Soleil, elle est appelée ainsi parce qu’au fronton de l’un de ses édifices était jadis accroché un cadran solaire. Point zéro des distances à Madrid, centre géométrique du pays, elle abrite l’emblème de Madrid, à savoir L’ours et l’arbousier.

En mai 2011, la plus célèbre place d’Espagne est littéralement envahie. Durant des jours, la statue équestre du Roi Carlos III, qui trône au centre de l’esplanade, est entourée de dizaines de milliers de manifestants. Le mouvement, communément appelé « Les Indignés », demeure inédit par son ampleur, ses ramifications et conséquences jusqu’à aujourd’hui.

 

Place Tahrir, Le Caire

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La plus médiatique de cette sélection. C’est le figure à elle-seule le renversement du régime d’Hosni Moubarak. Elle est le symbole du – ou des – Printemps arabe(s). Les images de milliers d’Égyptiens hurlant à l’encontre de l’homme d’État, demandant son départ, sont restées gravées dans les mémoires depuis janvier 2011. Déjà terrain d’expression de la révolution de 1952, la « Place de la libération » (en Arabe « Midan at-Tahrir ») est le point de ralliement de chaque vent de révolte au pays des Pharaons.

 

Place Tian’anmen, Pékin

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La « Place de la porte de la Paix Céleste », située au coeur de Pékin, à l’entrée sud de la Cité impériale, elle s’étend sur une quarantaine d’hectares. 

Troisième plus vaste esplanade urbaine du monde, elle est le théâtre d’un véritable massacre en 1989. La loi martiale instaurée par le gouvernement vient mettre fin à des manifestations houleuses, et conduit à la mort de plusieurs centaines de personnes.

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