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Ukraine: les Etats-Unis demandent l’envoi «immédiat» d’observateurs

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18h05. L’UE a menacé de remettre en cause ses relations avec la Russie. En l’absence de «désescalade» en Ukraine, les 28 «devraient décider des conséquences sur les relations bilatérales entre l’UE et la Russie», ont indiqué les ministres de Affaires étrangères européens dans une déclaration commune.

17h. La flotte russe a lancé un ultimatum aux forces ukrainiennes en Crimée, les sommant de se rendre avant 3 heures GMT, sans quoi elles «affronteront une tempête», selon une source proche du ministère ukrainien de la Défense, citée par l’agence russe Interfax.  

16h35. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé Washington d’avoir fermé les yeux sur «la russophobie rampante et l’antisémitisme» des manifestants de l’opposition, dont les représentants ont pris le pouvoir à Kiev. «Les Occidentaux sont maintenant des alliés de véritables néonazis qui détruisent des églises orthodoxes et des synagogues».

15h50. Des observateurs de l’OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) seront envoyés dans la soirée à Kiev. Ils pourront ainsi «établir des faits neutres et faire une évaluation concrète de la situation sur le terrain», selon la secrétaire d’Etat adjointe américaine pour l’Europe, Victoria Nuland.

15h. Quelque 300 manifestants pro-russes ont pris d’assaut l’administration régionale de Donestk (est de l’Ukraine), fief du président déchu Viktor Ianoukovitch. Après une manifestation ayant rassemblé entre 3 000 et 4 000 personnes brandissant des drapeaux russes et scandant «Russie, Russie !», un groupe de manifestants a brisé des vitres et pénétré dans le bâtiment.

12h40. Les militaires russes continuent de débarquer massivement en Crimée, selon les gardes frontières ukrainiens. Ces dernières 24 heures, dix hélicoptères de combat et huit avions de transport russes ont atterri en Crimée. Soit une violation des accords entre les deux pays : Kiev devrait en effet être informée 72 heures à l’avance de tels mouvements de troupe.

12h30. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a annoncé un sommet européen sur la crise ukrainienne «très bientôt».

12h10. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé le nouveau gouvernement ukrainien de vouloir s’en prendre aux minorités en Ukraine. «Les radicaux continuent de contrôler les villes. (…) Il a été dit qu’il faut punir la langue russe, les vainqueurs ont l’intention d’utiliser les fruits de leurs victoires pour s’attaquer aux droits de l’Homme», a-t-il déclaré en défendant la mise en place d’«unités d’autodéfense» pour «protéger les populations».

11h40. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé les menaces de «sanctions» et de «boycottage» alors que la Russie a été fermement prévenue qu’elle pourrait perdre son siège au sein du G8.

11h30. «Nul ne cédera la Crimée à quiconque», a déclaré le nouveau Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

10h40. La situation en Ukraine est «la pire crise en Europe du XXIe siècle» selon le chef de la diplomatie britannique William Hague. Cette crise «va requérir tous nos efforts diplomatiques», a-t-il ajouté.

10h15. Le président en exercice de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE), le président suisse Didier Burkhalter, a indiqué vouloir envoyer une mission en Ukraine pour enquêter sur les incidents ayant eu lieu dans ce pays.  

9h45. Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils demandaient «l’envoi immédiat» en Ukraine d’observateurs de l’OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe). Cette mission devra notamment tenter d’«assurer la protection des droits des minorités» et «veiller au respect de l’intégrité territoriale», a plaidé l’ambassadeur américain Daniel Baer.

9h. Les chefs de la diplomatie russe et chinoise ont constaté leur «large concordance de vues» sur la situation en Ukraine lors d’une conversation téléphonique, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. 

8h45. L’acceptation par Vladimir Poutine de la création d’un «groupe de contact» sur la crise en Ukraine, si elle se confirme, constituerait une «avancée», a estimé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sur RTL. «La Crimée de fait est sous contrôle russe», a-t-il aussi reconnu. «Clairement, s’installer dans un pays contrairement au droit international, c’est violer la loi internationale».


7h40. Dmitri Medvedev considère que Viktor Ianoukovitch est toujours le président légitime d’Ukraine. «Oui, l’autorité du président Ianoukovitch est quasiment insignifiante, mais cela n’efface pas le fait que selon la Constitution ukrainienne c’est le chef de l’Etat légitime», a écrit lundi 3 mars le Premier ministre russe dans un message sur son compte Facebook. 

 

Au lendemain d’un week-end chargé en tractations diplomatiques, la situation en Ukraine reste très incertaine. Dimanche 2 mars, Kiev s’est déclarée «au bord de la catastrophe» après que Vladimir Poutine a obtenu du Sénat russe l’autorisation d’envoyer des troupes en Ukraine. 

Dans la soirée, le président russe a accepté une proposition d’Angela Merkel sur la création d’un «groupe de contact» pour entamer «un dialogue politique» sur l’Ukraine, a indiqué le porte-parole adjoint de la chancelière allemande. Lors de cette conversation téléphonique, Angela Merkel a déploré une «intervention russe inacceptable» et appelé Vladimir Poutine à respecter l’intégrité territoriale du pays.

De son côté, Vladimir Poutine a défendu auprès d’Angela Merkel les mesures prises par Moscou, a rapporté le Kremlin. Mesures qu’il a jugées totalement appropriées étant donné la «situation extraordinaire» qui prévaut dans l’ex-république soviétique. Selon le président russe, la communauté russe et russophone d’Ukraine est menacée par les ultranationalistes ukrainiens. 

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