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L’est de l’Ukraine en passe de suivre l’exemple de la Crimée

Depuis la mi-avril, la situation en Ukraine a évoluée. Dans l’est du pays, les tensions se font de plus en plus ressentir. Les forces pro-russes occupent désormais plusieurs bâtiments publics des grandes villes de l’Est demandant la mise en place de référendums d’autodétermination et refusant de reconnaitre la souveraineté du gouvernement de Kiev. Après la Crimée, l’Ukraine doit faire face à une nouvelle menace d’annexion par la Russie.

Les séparatistes de plus en plus présent

Conséquence de ce changement dans l’est du pays, mercredi 16 avril, un groupe d’une vingtaine d’hommes armés et cagoulés a pris le contrôle de la mairie de Donetsk, une des plus grandes villes ukrainiennes. Les revendications de ces hommes sont les mêmes que dans le reste du pays : ils demandent l’organisation d’un référendum sur la « fédéralisation » de l’Ukraine. Dans d’autres villes comme Sloviansk ou Gorlovka, les bâtiments administratifs sont tenus par les séparatistes.

Même si les relations entre Kiev et Moscou se limitent toujours à une guerre des mots, le général ukrainien Valeri Kroutov, numéro deux des services spéciaux ukrainiens a déclaré que les séparatistes qui ne se rendraient pas seront « liquidés », annonçant ainsi le lancement d’une opération anti-terroriste.

Moscou en appelle à l’ONU

Quelques heures après l’annonce de l’opération ukrainienne, Vladimir Poutine a interpelé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lui demandant de condamner un acte qu’il juge « anticonstitutionnel ». Dans un communiqué du 16 avril, le Kremlin a rendu public une conversation entre Poutine et Angela Merkel dans laquelle « le président russe a fait remarquer que l’escalade brutale du conflit avait mis le pays au bord de la guerre civile ».

Selon les Etats-Unis, « Le gouvernement ukrainien a la responsabilité d’assurer le droit et l’ordre et ces provocations dans l’est de l’Ukraine créent une situation à laquelle le gouvernement doit répondre ». L’administration de Barack Obama estime que les opérations militaires ukrainiennes étaient « mesurées ».

Dans ce contexte, l’Union européenne a allongé, lundi 14 avril, la liste des Russes et des Ukrainiens pro-russes visés par des sanctions. La Maison Blanche a d’ailleurs déclaré qu’elle est en train de mettre en place, avec ses alliés, de nouvelles représailles contre Moscou. Toutefois, la Kremlin semble toujours ne pas être touché par ces sanctions qualifiées de « sans fondement et contre-productives » par le ministre russe des Affaires étrangères.

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