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Cinquante ans après, le pape suit les pas de Paul VI au Proche-Orient

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Le pape François est en voyage en Jordanie, en Palestine et en Israël du 24 au 26 mai. (Crédit photo: Giulio Napolitano / Shutterstock.com)

JOL Press : Le pape est en Terre Sainte du 24 au 26 mai. Pourquoi cette visite est-elle particulièrement symbolique ?
 

Marie Malzac : C’est son deuxième voyage hors Italie et le premier qu’il a choisi lui-même, car les JMJ de Rio de Janeiro en juillet 2013 avaient déjà été prévues par Benoît XVI avant sa renonciation. Ce n’est pas anodin : la Terre Sainte est le lieu où tous les chrétiens ont leurs racines, mais elle est aussi sainte pour les juifs et les musulmans.

Il va devoir être sur plusieurs plans, même si le but central de sa visite est la commémoration du cinquantenaire de l’accolade historique entre le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras, le 5 janvier 1964, qu’il va célébrer en rencontrant le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er.

JOL Press : Quel message le pape François souhaite-t-il donner aux Églises orientales lors de ce voyage ?
 

Marie Malzac : Le pape va avant tout formuler un encouragement très fort à l’unité : c’est le but de sa visite. Dans une terre lacérée par les conflits et où les chrétiens sont minoritaires, elle est vitale.

JOL Press : Le pape va rencontrer, lors de sa visite, les dirigeants jordaniens, palestiniens et israéliens. Un passage obligé pour le chef d’État du Vatican ?
 

Marie Malzac : Oui, tout cela fait naturellement partie du protocole pour tout chef d’État. C’est aussi une façon de s’adresser aux peuples de ces pays. Mais le but central reste le renforcement des relations œcuméniques.

JOL Press : Cette visite intervient dans un contexte assez tendu : les actes de vandalisme anti-chrétiens se sont multipliés ces derniers jours. Est-ce surprenant ?
 

Marie Malzac : Des actes marginaux et très médiatisés précèdent effectivement ce déplacement. Mais ils sont l’œuvre de petits groupes extrémistes qui ne représentent absolument pas l’ensemble de la population israélienne.

JOL Press : Malgré cela, comment Jérusalem se prépare-t-elle à accueillir le pape ?
 

Marie Malzac : Jérusalem se prépare bien plus timidement que Bethléem, où réside un plus gros pourcentage de chrétiens. Mais les rues du quartier chrétien de la Vieille ville sont d’ores et déjà parées des couleurs du Vatican et tout est fin prêt pour accueillir le pape.

Le programme très serré du pontife et les mesures de sécurité très strictes ne permettront pas aux chrétiens de la ville de le voir, ce qui a causé une certaine déception, mais l’heure est tout de même à la fête et les initiatives se sont multipliées pour préparer cet évènement.

Propos recueillis par Anaïs Lefébure pour JOL Press

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Marie Malzac est journaliste pour l’agence de presse française I.Media au Vatican.

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