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Les partis d’extrême droite à l’assaut du Parlement européen

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Geert Wilders, chef de file du Parti de la Liberté néerlandais (Photo: Shutterstock.com)

Autriche

Le Parti de la liberté d’Autriche (Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ) a été fondé en 1956. Longtemps dirigé par le charismatique Jörg Heider, le mouvement est présidé depuis 2005 par Heinz-Christian Strache. Le FPÖ est crédité d’au moins 20% des intentions de vote (il avait fait 12,7% aux élections européennes de 2009). Son programme tient en quelques mots : non à l’immigration, aux musulmans et à l’euro. Début avril, les propos racistes de la tête de liste Andréas Mölzer l’avaient obligé à démissionner : il avait comparé l’UE à «un conglomérat de nègres».

Danemark

Le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF) est en tête des sondages : il recueillerait 25,1% des voix (contre 12,3% aux législatives de 2011), devant les libéraux (24,3%) et les sociaux-démocrates (22,4%). La formation de Kristian Thulesen Dahl, à la tête du parti depuis 2012, a profité d’un vif débat autour des aides sociales accordées aux ressortissants européens. Le DF se pose comme le défenseur des travailleurs et de l’Etat-nation face à une Europe omniprésente.

Finlande

Fondé en 1995, le parti des Vrais Finlandais représente la première force d’opposition depuis les élections de 2011. Ils sont issus du Parti rural de Finlande, créé en 1959. Leur discours eurosceptique s’accompagne d’une politique socio-économique plutôt de gauche. Leur slogan : «Les Finlandais d’abord». Cette formation, dirigée par Timo Soini, refuse de «payer la note» des pays européens accusés de négligence (comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal), mais ne réclame plus une sortie pure et simple de l’euro.

Grèce

Aube dorée, le parti néonazi grec, est crédité de 6 à 8% des voix pour les élections européennes. Xénophobes, souverainistes, natalistes, partisans du «droit du sang», ses membres ont pour slogan «la Grèce aux Grecs». En septembre 2013, un militant d’Aube dorée a poignardé à mort un rappeur dans la banlieue d’Athènes. «Lors des arrestations qui ont suivi, les policiers ont trouvé des portraits de Hitler chez des dirigeants du parti. […] Cinq élus, dont le chef Nikólaos Michaloliákos, dorment depuis en prison», rappelle le JDD. Ilías Kasidiáris, porte-parole du mouvement, est persuadé que l’euro a «détruit l’économie grecque» et que le Premier ministre Antónis Samaras «est entre les mains du congrès juif mondial».

Hongrie

Le Jobbik (Mouvement pour une meilleure Hongrie) a obtenu 20,54% des voix aux élections législatives d’avril 2014, près de 5 points de plus qu’en 2010. Un succès qui fait du parti de Gábor Vona la plus grande force d’extrême droite en Europe. Antisémite et anti-Roms, le Jobbik est jugé infréquentable par de nombreuses autres formations politiques, dont le FN. Ce parti «critique aussi bien la corruption politique que les intérêts sionistes, les dérives des banques, l’accaparement des terres, les ‘déviants homosexuels’, les ‘criminels tsiganes’, plaide pour un référendum sur la sortie de l’UE et la réinstauration de la peine de mort», indique Slate.

Pays-Bas

Le Parti de la Liberté (Partij voor de Vrijheid, PVV) arrivait en tête aux Pays-Bas avec environ 17% des intentions de vote… jusqu’aux déclarations fracassantes de son chef. Geert Wilders avait affirmé en mars vouloir «moins de Marocains» dans le pays. Ces propos ont provoqué un trou d’air pour le parti, mais il a rebondi depuis et se retrouve en deuxième position selon un récent sondage. Le PVV, allié privilégié du Front national, avait obtenu 16,9% aux élections européennes de 2009. 

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