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Pro-européen, le «roi du chocolat» Porochenko président de l’Ukraine?

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On le surnomme le « roi du chocolat ». Petro Porochenko, ancien ministre des Affaires étrangères entre 2009 et 2010, récemment élu au Parlement comme député indépendant, est désormais candidat à l’élection présidentielle ukrainienne.

Magnat de la confiserie

À 48 ans, l’oligarque ukrainien dont la fortune commencée dans le commerce des fèves de cacao est estimée par le magazine Forbes à 1,6 milliard de dollars, est un magnat de la confiserie.

Après la fusion de plusieurs entreprises dans les années 90, il a pris la tête du groupe Roshen – dont le nom est dérivé de celui de son fondateur –, plus grand producteur de confiseries en Ukraine, et en bonne place dans le classement mondial.

Son succès à la tête de cette industrie lui vaut le surnom de « roi du chocolat » et en fait l’une des personnalités les plus influentes de la scène économique ukrainienne. En 2013, la Russie avait bloqué l’importation, sur son territoire, des chocolats de l’entreprise Roshen de Porochenko, favorable à l’intégration européenne de l’Ukraine.

Le milliardaire ne s’est néanmoins pas cantonné à la confiserie mais il est également à la tête de plusieurs entreprises de production d’automobiles et de plusieurs médias.

En tête des sondages

Donné favori dans les sondages pour le scrutin qui aura lieu dimanche 25 mai, après des mois d’instabilité et la fuite de l’ancien président Ianoukovitch en février, il recueillerait plus de 50% des voix. Un score qui pourrait lui éviter de passer par la case « second tour ».

Il dépasserait ainsi de plus de 20 points sa principale concurrente dans la course à l’élection, l’emblématique « dame aux tresses » Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre et égérie de la révolution orange de 2004-2005.

Il pourrait également récupérer les soutiens de Vitali Klitschko, leader charismatique de l’opposition à l’ancien président Ianoukovitch. Klitschko, boxeur de profession, qui s’est illustré lors des manifestations place Maidan à Kiev, a en effet décidé de se retirer de la course à la présidentielle pour se concentrer sur l’élection municipale qui a lieu le même jour dans la capitale, et qu’il espère remporter. Les deux opposants avaient été reçus ensemble début mars par François Hollande à l’Élysée.

Défenseur de l’Europe

Petro Porochenko, qui avait participé à la fondation du Parti des régions, parti de l’ancien président Viktor Ianoukovitch, à la fin des années 90, s’est ensuite désolidarisé du parti et a rejoint la coalition d’opposition « Notre Ukraine » au début des années 2000, avant d’occuper plusieurs postes à haute responsabilité sous la présidence de Viktor Iouchtchenko.

Si l’on a moins parlé de Petro Porochenko lors des événements de « l’Euromaidan », il n’en demeure pas moins un fervent défenseur de l’Europe. Lors d’une visite à Bruxelles au mois de mars, l’influent Porochenko a fait valoir que l’Europe devait « garder la porte ouverte pour l’Ukraine ».

Il a ainsi affirmé que la signature d’un accord d’association avec l’UE – refusé en novembre 2013 par l’ex-président Ianoukovitch – marquerait « le début des changements » et serait « l’occasion de porter les valeurs et les normes européennes en Ukraine ».

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