Site icon La Revue Internationale

Grèce: «Efsyn», le premier journal autogéré né pendant la crise

efsyn.jpgefsyn.jpg

[image:1,l]

En Grèce, la presse non plus n’est pas épargnée par la crise. Plusieurs quotidiens ont été contraints de fermer depuis 2011, et les conditions de travail des journalistes se sont considérablement détériorées : « Les journalistes de tous médias confondus – presse écrite, télé, radio –  ont vu leurs salaires réduits d’au moins 20% et leur charge de travail augmenter. Les rédactions ont dû se séparer d’environ 50% de leur personnel : le taux de chômage est donc particulièrement élevé dans la profession » expliquait à JOL Press Tania Bozaninou, journaliste à To Vima.

Un journal « sans éditeur, sans propriétaire, sans grand patron »

En 2011, le grand quotidien Eleftherotypia, créé en 1975 au lendemain de la dictature des colonels, fait faillite. Dans un contexte de crise économique, la centaine de journalistes, qui ne perçoit plus de salaire depuis plusieurs mois décident de s’organiser pour conserver leur emploi.

D’un commun accord, ils décident de verser 1030 euros de leurs poches afin de lancer Efsyn – contraction de Efimerida ton Syntakton –  le « Journal des rédacteurs », le premier journal autogéré en Grèce, et assurer ainsi le premier mois de publication d’un journal « sans éditeur, sans propriétaire, sans grand patron » explique le rédacteur en chef à Reporters Sans frontières.

Un journal autogéré

A Efsyn, la hiérarchie d’une rédaction classique est respectée, sauf qu’ici, les journalistes sont élus par vote lors d’une assemblée générale. Le journal « appartient à tous ceux qui y travaillent, son avenir est dans les mains de ses journalistes » explique à Theparthenonpost.com, Dimitri Fanariotis, du service international.

100 journalistes, un salaire identique

Aujourd’hui, plus de 100 journalistes travaillent au sein de la rédaction et perçoivent tous le même salaire : 800 euros par mois. Journal indépendant, Efsyn propose des articles, tribunes, vidéos et caricatures sur la crise économique grecque, l’explosion du chômage et le parti néo-nazi de l’Aube Dorée: « Toutes ces initiatives relèvent d’un combat quotidien. Ils luttent pour survivre » estime la journaliste Tania Bozaninou.

—————————–

[image:2,s] Plan Solidarité Emploi, le 1er réseau social d’aide au retour à l’emploi 

Plan Solidarité Emploi a pour ambition de préserver les demandeurs d’emploi des dangers de la désocialisation, un des symptômes les plus destructeurs du chômage. 

Réseau d’entraide et de solidarité sans équivalent, Plan Solidarité Emploi met en relation des demandeurs d’emploi et des professionnels en poste ou à la retraite. 

Ces « compagnons de l’emploi » sont volontaires pour écouter et orienter ceux qui en ont besoin. 

JOL Press – média citoyen sur Internet – soutient Plan Solidarité Emploi. 

Aujourd’hui, nous travaillons tous pour l’emploi ! 

Quitter la version mobile