Récemment le général des pasdaran Rahim Safavi, conseiller militaire du Guide suprême iranien, a reconnu le rôle clé des pasdaran, la force d’élite du régime iranien, en Syrie et au Liban. « L’influence de l’Iran est passé de l’axe Iran-Irak-Syrie jusqu’en Méditerranée et c’est la 3e fois que l’influence de l’Iran s’étend jusqu’à la Méditerranée », s’est-t-il félicité.
« Notre ligne de défense est à présent le Sud-Liban avec Israël et notre profondeur de défense stratégique va jusqu’au bord de la Méditerranée pour arriver au-dessus d’Israël. Les Occidentaux s’inquiètent du développement de l’influence de l’Iran du Golfe persique jusqu’à la Méditerranée. »
L’ancien comandant en chef des Gardiens de la révolution a qualifié l’implication de l’Iran pour sauver Bachar Assad d’une chute certaine, de victoire stratégique pour l’Iran: « Actuellement, après 40 mois, le théâtre militaire et politique de la Syrie témoigne de la victoire du gouvernement syrien et d’une victoire stratégique. La Syrie est un pont de communication avec l’Afrique du Nord et l’Asie.»
Le rôle de l’Iran dans le martyre du peuple syrien, qui a fait 162 000 morts et près de 10 millions de réfugiés, rend plus que nécessaire l’adoption d’une politique de fermeté de la part de la communauté internationale. A la fois pour combattre les ingérences du régime iranien dans la région, notamment en ciblant l’axe maléfique Téhéran-Damas-Hezbollah, et en apportant un soutien efficace aux forces de l’opposition démocratique. Il rend également nécessaire la consolidation des liens entre les forces de changement en Iran et en Syrie.
« Nous nous battons contre un ennemi commun »
C’est ce qu’ont affiché cette semaine Ahmad Jarba et Maryam Radjavi, qui dirigent respectivement les oppositions démocratiques en Syrie et en Iran, lors d’une rencontre historique à Paris.
L’Agence France Presse a rapporté que lors de cet entretien le 24 mai à Paris, à l’occasion de sa visite en France, Ahmad Jarba a « salué la solidarité et la fraternité de la Résistance iranienne avec la révolution syrienne ». « Nous sommes dans le même camp que le peuple iranien, nous nous battons contre un ennemi commun pour atteindre un but commun. Les mollahs au pouvoir en Iran ne bénéficient d’aucune légitimité. Le destin du peuple syrien et de la révolution syrienne est lié au destin du peuple iranien et de son représentant légitime, à savoir la Résistance iranienne dirigée par Mme Maryam Radjavi », a déclaré Ahmad Jarba, président de la coalition nationale des forces de la révolution syrienne.
La présidente élue du Conseil National de la Résistance iranienne a pour sa part condamné le rôle de la dictature religieuse au pouvoir en Iran dans la répression et le massacre du peuple syrien et le soutien total qu’il apporte à la dictature de Bachar Al-Assad. Elle a appelé la communauté internationale à soutenir l’armée libre syrienne et la coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne, en tant que représentant légal du peuple syrien.
Avec notre résistance, a souligné Maryam Radjavi, nous pouvons libérer nos pays de la dictature et du régime du guide suprême et apporter la liberté et la démocratie aux peuples syrien et iranien.
Le rapprochement de l’opposition syrienne avec la résistance iranienne met à mal l’axe Iran-Bachar-Hezbollah. Le régime du guide suprême à Téhéran saisie à présent que son soutien sans réserve à Bachar Assad et son implication dans le massacre du peuple syrien ne sera pas sans conséquence.