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Les Libanais sont prêts à tout pour suivre la Coupe du Monde. Crédit : Shutterstock
Pour certains pays, la Coupe du Monde est plus importante que tout. Dans un article du journal libanais An-Nahar repris par Courrier International, un journaliste explique que les habitants du Sud-Liban n’ont pas eu d’autre choix que de regarder la télévision israélienne pour suivre la compétition, même si leur équipe n’est pas parvenue à se qualifier.
La chaîne Sama, proche du Hezbollah, a obtenu les droits de retransmission et a refusé de les revendre aux autres opérateurs libanais. Pour tous ceux qui n’habitent pas en ville, impossible de suivre les matchs dans un café ou dans un grand hôtel qui les diffuse.
Des scènes surréalistes
Dés lors, ils ont dû regarder la télévision en hébreu dans une région où le Hezbollah est le parti largement majoritaire. Le journaliste rapporte quelques scènes assez surréalistes dans un pays où Israël représente l’ennemi suprême pour beaucoup, surtout les supporters du Hezbollah.
Par exemple, l’appel à la prière du muezzin couvert par le son des commentaires en hébreu de la télévision dans un petit village. Ou encore les « shalom » entendus à tous les coins de rues alors que les drapeaux du Hezbollah et les photos de Libanais considérés comme martyrs car morts au combat contre Israël recouvraient les murs des commerces.
La Coupe du Monde piratée
Finalement, une solution a été trouvée. La chaine Sama est revenue sur sa décision de garder l’exclusivité des images du mondial en échange de 3 millions de dollars. Les autres opérateurs peuvent maintenant aussi diffuser les matchs. Mais les choses ne se sont pas vraiment arrangées pour autant.
Face à cette désorganisation, certains ont pris certaines libertés. Selon le journal L’Orient-le-Jour, la chaine publique Télé Liban a diffusé le match Allemagne – Portugal du 16 juin dernier avec des commentaires turcs.
Une chaine du gouvernement se permet de pirater des chaines étrangères et l’absence de chef d’Etat depuis le 25 mai dernier, « le pays nage en pleine confusion » écrit le journaliste d’An-Nahar.