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Crash du vol MH17: les différentes versions qui s’opposent

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Moscou, Kiev et les séparatistes pro-russes se renvoient la responsabilité du crash (Photo: Shutterstock.com)

Le Boeing 777 de Malaysia Airlines a probablement été abattu «par erreur», le 17 juillet au-dessus de l’Ukraine, par des séparatistes pro-russes. C’est «l’explication la plus plausible» au crash du vol MH17, qui a fait 298 morts, selon les services de renseignement américains. 

Le missile a été tiré «par un équipage mal entraîné», alors que le système utilisé – une batterie de missiles sol-air de type Buk (fabrication russe) – demande un certain savoir-faire, a-t-on ajouté. Mais pour l’heure, il est impossible de dire qui «a appuyé sur le bouton» et pourquoi.

«Nous savons que les séparatistes sont extrêmement bien armés grâce au soutien de la Russie», a déclaré Barack Obama lors d’une conférence de presse le 18 juillet. Toutefois, les Américains n’ont pas de preuve que les Russes aient formé les séparatistes à l’utilisation de missiles Buk.

«Gorilles ivres»

Moscou et Kiev ne cessent de se renvoyer la balle. Mais selon les Etats-Unis, la version russe du crash «ne tient pas la route». S’ils étaient à l’origine de la catastrophe, les Ukrainiens auraient dû reprendre le terrain aux rebelles pour y installer la batterie anti-aérienne, tirer le missile et ensuite repartir. En outre, des séparatistes ont revendiqué la destruction d’un avion au même endroit et au même moment que le crash du MH17.

Pour le Premier ministre ukrainien, l’avion n’a pas pu être abattu par des «gorilles ivres»«Il faut un personnel très professionnel [pour] tirer ce genre de missile»a déclaré Arseni Iatseniouk [il a annoncé sa démission jeudi 24 juillet dans la soirée, ndlr] à la presse allemande. «Il se peut que ce genre de personnes soient venues de Russie», a-t-il ajouté. 

Rétropédalage

Il a aussi assuré que l’armée ukrainienne n’avait jamais utilisé de missiles dans le conflit qui l’oppose aux séparatistes et que «tous les missiles sol-air de l’Ukraine sont stationnés ailleurs». «Nous sommes disposés à en donner la preuve et rendre publics les lieux où ils se trouvent.»

Enfin, le 23 juillet, l’un des chefs militaires des séparatistes a esquissé une potentielle responsabilité de ses troupes. Dans un entretien accordé à Reuters, le commandant du «bataillon Vostok», Alexandre Khodakovski, a reconnu que les rebelles possédaient des missiles anti-aériens : «J’étais au courant de la présence de cette batterie de Buk.»

De plus, il n’a pas nié que le missile qui a pu atteindre l’avion de Malaysia Airlines soit venu de Russie. Le lendemain, le chef séparatiste est revenu sur ses propos : «J’ai seulement dit que je n’avais pas d’information sur la possession éventuelle de telles armes par les insurgés», a déclaré Alexandre Khodakovski à la chaîne Russia Today.

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