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Des soldats israéliens sortent de la bande de Gaza après l’opération Plomb durci en 2009. Crédit : Shutterstock
Les Palestiniens et les Israéliens n’avaient pas connu de telles violences depuis l’opération Plomb Durci, lancée en 2008 par Tsahal. Depuis le début de Bordure Protectrice, le bilan s’élève à 649 morts côté palestinien et 31 côté israélien. Malgré la pression de la communauté internationale, en particulier de l’ONU et des Etats-Unis, aucun accord sur un cessez-le-feu n’a été trouvé.
Ces combats et l’intervention de l’armée israélienne dans la bande de Gaza sont des événements qui se répètent régulièrement. Retour sur les plus récents, et leurs bilans.
De la première Intifada à l’opération « Bordure protectrice »
DÉCEMBRE 1987 : La première Intifada. Les Palestiniens se soulèvent dans les territoires occupés après qu’un accident de la route impliquant un camion et une voiture eut fait quatre morts palestiniens. L’événement paraît anodin, mais des rumeurs circulent rapidement et parlent de meurtre. Le chauffeur du camion, un Israélien, est accusé d’avoir voulu venger la mort d’un autre Israélien qui avait été poignardé quelques jours plus tôt. Des heurts éclatent rapidement entre Palestiniens et soldats israéliens.
Au final, les violences s’étendront jusqu’en 1994 et causeront la mort de plus de 1 000 Palestiniens et environ 160 Israéliens. Cette période est très importante pour les deux camps. Les images de la répression de l’armée israélienne face aux manifestants leur jetant des pierres et des cocktails Molotov feront le tour du monde. Elles marqueront le début de la guerre médiatique entre les Palestiniens et les gouvernements israéliens successifs. Le Hamas, au pouvoir à Gaza actuellement, est né au début de l’Intifada.
AVRIL 2002: Opération Rempart. En réponse au soulèvement palestinien de la seconde Intifada et aux attentats suicides qui font des dizaines de morts en Israël, Ariel Sharon lance l’opération Rempart. Les troupes de Tsahal pénètrent en Cisjordanie pour rechercher des leaders terroristes et notamment du Hamas. Au total, plus de 1 400 Palestiniens perdront la vie dont près de 500 dans le camp de réfugiés de Jénine. L’armée israélienne compte de son côté 23 tués et s’attire les foudres de la communauté internationale et des ONG comme Amnesty International qui parle de « massacre » et de « crimes de guerre ».
MAI 2004 : Opération Arc-en-ciel. Tsahal pénètre dans la bande de Gaza à Rafah pour démanteler des tunnels et des infrastructures de groupes terroristes. 53 morts sont dénombrés chez les Palestiniens et aucun chez les Israéliens.
JUIN 2006 : Opération Pluies d’été. L’armée israélienne pénètre dans la bande de Gaza pour sauver le soldat franco-israélien Gilad Shalit, retenu prisonnier par un commando palestinien. L’opération est un échec et Gilad Shalit ne sera pas libéré avant plusieurs années. Les Palestiniens comptent environ 300 morts et les Israéliens, 5.
DÉCEMBRE 2008 : Opération Plomb durci. Les troupes israéliennes, épaulées par l’armée de l’air, pénètrent dans la bande de Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes sur leurs villes. Très critiqué pour son offensive jugée disproportionnée par la communauté internationale, le gouvernement israélien se défend de ces attaques présentes notamment dans le rapport Goldstone qui parle de « crimes de guerre » commis par Tsahal, tout en condamnant les actions du Hamas contre des civils israéliens. Au final, 1 330 Palestiniens sont tués contre 13 Israéliens.