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Les dates clés du conflit «fratricide» entre le Hamas et le Fatah

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Drapeau palestinien. (Crédit photo: ChameleonsEye / Shutterstock.com)

Malgré un accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah conclu fin avril pour constituer un « gouvernement d’union nationale », celui-ci est aujourd’hui au point mort.

L’organisation islamiste du Hamas, affaiblie sur la scène internationale, a été condamnée fin juin par le Fatah, mouvement nationaliste palestinien dirigé par Mahmoud Abbas, pour l’enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens.

Le Fatah a notamment évoqué « une violation de l’accord de réconciliation, qui prévoyait une « résistance pacifique et politique » ». Le Hamas, qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël et prône sa destruction, reproche la coopération de Mahmoud Abbas avec Israël, qu’il considère comme « punissable par la loi ».

Janvier 2006 : Le Hamas, mouvement de résistance islamique créé en 1987, remporte les élections législatives palestiniennes. Naît alors une opposition violente avec le Fatah, organisation de libération nationale dirigée par Mahmoud Abbas, qui se définit comme laïque et refuse de se joindre au gouvernement formé par le Hamas.

Juin 2007 : Le Hamas prend le contrôle de l’ensemble de la bande de Gaza, territoire qui borde la mer Méditerranée sur lequel vivent environ 1,7 millions de Palestiniens. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dénonce un coup militaire.

Mars 2008 : Fatah et Hamas accceptent d’engager des discussions en vue d’une réconciliation. Les deux groupes signent la « Déclaration de Sanaa », mais le document reste sans effet.

Janvier 2009 : Mahmoud Abbas propose au Hamas de constituer un « gouvernement d’entente nationale ». Cette annonce intervient suite au cessez-le-feu proclamé par Israël et le Hamas à Gaza, après l’opération « Plomb durci » menée par Israël contre la bande de Gaza.

Avril 2010 : Les deux mouvements rivaux palestiniens manifestent ensemble pour la première fois depuis 2007 dans la bande de Gaza contre Israël. Dans les rangs des manifestants, certaines pancartes indiquent que le Hamas et le Fatah défilent « main dans la main contre la décision sioniste d’expulser les Palestiniens de Cisjordanie ».

Mai 2011 : Un accord signé par le Hamas et le Fatah au Caire prévoit la formation d’un gouvernement transitoire non partisan afin d’organiser des élections présidentielles dans un délai d’un an. Sans cesse repoussées, ces élections n’auront pas lieu.

Février 2012 : Les deux organisations signent l’accord de Doha afin de confier au président Mahmoud Abbas la direction d’un gouvernement transitoire d’indépendants, chargé d’organiser des élections. Cette décision, contestée au sein du Hamas, n’est pas appliquée.

Janvier 2013 : Suite au statut d’« État observateur non membre à l’ONU » accordé à l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal, chef en exil du Hamas, s’engagent de nouveau à relancer le processus de réconciliation.

Juillet 2013 : La reprise des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens à Washington, gelées depuis trois ans, suscite la colère du Hamas.

Avril 2014 : L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui regroupe plusieurs organisations palestiniennes, dont le Fatah, conclut un accord avec le Hamas afin de former un gouvernement d’union dans les cinq semaines. Après cette annonce, Israël suspend les négociations de paix avec les Palestiniens, déjà au ralenti.

Juin 2014 : Le Fatah et le Hamas annoncent le 2 juin la naissance d’un gouvernement d’union nationale et « la fin de la division » entre Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Mais l’assassinat de trois jeunes Israéliens attribué au Hamas par Israël puis les tirs de roquettes lancés par le Hamas sur Israël suite au meurtre d’un jeune Palestinien risque de remettre en cause le processus de réconciliation entre les deux mouvements.

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