Redoutant de «nouvelles menaces terroristes», Washington a lancé, mercredi 2 juillet, un appel à la vigilance dans les aéroports d’Europe et du Proche-Orient desservant les Etats-Unis. Cette mise en garde intervient dans un contexte très tendu au Proche-Orient, en particulier en Syrie et en Irak, où les jihadistes sunnites de l’Etat islamique poursuivent leur offensive.
Le Royaume-Uni a été le premier à annoncer, jeudi 3 juillet, le renforcement de son dispositif de sécurité aéroportuaire, suivi de la Belgique. «La sécurité des voyageurs doit primer, nous ne devons prendre aucun risque», a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron.
Possibles retards
La France a à son tour annoncé, vendredi 4 juillet, qu’elle allait augmenter son dispositif de sûreté pour les vols vers les Etats-Unis. Ce qui pourrait entraîner des retards. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) conseille aux voyageurs de «se rendre à l’aéroport suffisamment à l’avance pour éviter désagréments et difficultés lors de l’embarquement».
«Pour des raisons de confidentialité, nous ne pouvons pas dévoiler ces mesures complémentaires», a déclaré le porte-parole de la DGAC. La ministre belge de l’Intérieur, Joëlle Milquet, a mentionné une surveillance accrue «du matériel électronique, des tablettes, ordinateurs, téléphones portables pour s’assurer qu’il n’y ait pas de substance explosive».
Explosifs miniaturisés
Les autorités américaines n’ont pas précisé la nature exacte, la localisation ou l’imminence des menaces. Mais des experts américains et britanniques s’inquiètent particulièrement des «Artfully Concealed Devices» (ADL), des explosifs miniaturisés et difficilement détectables.
Ces dernières années, plusieurs tentatives ont montré l’inventivité des terroristes et le degré de sophistication de leurs engins explosifs. Des bombes ont été tour à tour dissimulées dans des chaussures, en 2001, des boissons énergisantes, trois ans plus tard, des sous-vêtements, le jour de Noël 2009, ou encore dans des cartouches d’encre, en 2011.