Site icon La Revue Internationale

Le «protocole Hannibal» de Tsahal: la mort plutôt que la capture

[image:1,l]

Le protocole Hannibal a de nombreux détracteurs, notamment dans l’armée. Crédit : Shutterstock

L’enlèvement de soldats israéliens est un problème auquel Tsahal a trouvé une solution radicale. Pour éviter d’avoir à négocier avec le Hamas qui avait obtenu en échange de Guilad Schalit la libération de près de 1 000 prisonniers, l’armée israélienne a mis en place le controversé « protocole Hannibal ».

Tué plutôt que kidnappé

Révélée par le journal israélien Haaretz en 2003, l’idée de ce protocole créé en 1980 est d’éviter à tout prix la capture d’un soldat. Dans le cas d’un d’enlèvement, les soldats de Tsahal ont donc le droit de tirer en direction d’autres soldats israéliens car le but est de l’empêcher à tout prix. Pour l’armée, comme l’expliquait Haaretz, « mieux vaut un soldat mort plutôt qu’un soldat captif qui peut être torturé et peut obliger l’Etat à libérer des milliers de prisonniers pour obtenir sa libération. »

C’est pour cette raison que l’armée a bombardé de manière aussi intensive Rafah le 1er août dernier, où se trouvait Hadar Goldin qui avait été capturé par le Hamas. A l’heure actuelle, Goldin est décédé mais personne ne peut dire si c’est à cause des tirs de Tsahal ou du Hamas.

Controverses

Beaucoup de soldats et de personnalités se sont opposés à cette pratique. Haaretz rapporte que des militaires ont refusé d’obéir à l’ordre et d’ouvrir le feu sur leurs camarades, alors que d’autres le considèrent comme illégal et des gradés n’ont pas voulu le transmettre. Enfin, les plus religieux sont également opposés à ce protocole qui va à l’encontre de leurs règles.

S’il est clair que le « protocole Hannibal » existe, il est cependant difficile de savoir quand il a été mis en place exactement tant Tsahal reste discret sur le sujet.

Quitter la version mobile