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Sanctions de l’UE contre la Russie: des oligarques russes visés

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Le crash du boeing Malaysia Airlines a précipité la décision des Etats membres de l’Union européenne, jusqu’ici partagés, sur les sanctions contre la Russie pour son « rôle déstabilisateur » dans la crise ukrainienne. Les Vingt-huit ont durçi le ton, lundi 28 juillet en adoptant de nouvelles sanctions  de « niveau 3 ».

L’Union européenne adopte des sanctions contre la Russie

« La chute du boeing a contribué à souder la position des Etats européens jusqu’ici réticents pour prendre de grandes sanctions » expliquait à JOL Press Tatiana Jean, spécialiste de la Russie, et responsable du Centre Russie/NEI de l’Ifri. Selon elle, les Etats européens «  craignaient l’effet boomerang »  de ces mesures en raison de l’ « interdépendance économique, commerciale et financière très forte entre l’Europe et la Russie ».

L’Union européenne a donc décidé de sanctionner quatre oligarques russes, proches de Vladimir Poutine – une première – en leur imposant un gel des avoirs et en leur interdisant l’entrée sur le territoire des pays occidentaux.

Des proches du pouvoir russe

Leur identité a été révélée dans le Journal Officiel de l’Union européenne mercredi 30 juillet. Parmi eux, figurent deux actionnaires de la banque Banque Rossia : le président de l’établissement financier Iouri Valentinovitch Kovaltchouk,  et Nicolaï Terentievitch Chamalov, numéro deux des actionnaires de la banque russe.  

Considéré comme l’un des hommes d’affaires les plus influents de Russie, Arkadi Rotenberg, 62 ans, fait également partie de la liste des proches de Vladimir Poutine visés par les sanctions de l’Union européenne. Egalement président du club de hockey sur glace du Dynamo Moscou,  Arkadi Rotenberg, jouit d’une fortune de 3,3 milliards de dollars.

87 noms sur la liste noire de l’UE

Quelque 87 noms figurent sur la liste noire dressée par les Etats européens, dont la plupart sont issus du conseil national de sécurité russe.

Parmi eux, Nikolaï Bortnikov, le directeur du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB), le directeur du service de contre-espionnage, Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du conseil de sécurité, mais aussi Ramzan Kadyrov, le président de la République de Tchétchénie.

Réaction de la Russie

Face à ces sanctions, la réaction des autorités russes ne s’est pas faite attendre : « Les conséquences pour Washington de cette politique destructive et à courte vue vont être très concrètes », a lancé  le ministère russe des Affaires étrangères, faisant référence aux mesures prises contre les compagnies et les banques russes.

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