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Une mobilisation est en train de prendre forme au Liban. Depuis quelques semaines, des jeunes et des moins jeunes se prennent en vidéo pendant qu’ils brûlent un drapeau de l’EI. Ce geste de contestation contre le pouvoir islamique établi en Irak et en Syrie est présent sur Youtube et sur Twitter. L’objectif des internautes est de dépasser les frontières du Liban pour étendre le mouvement dans le monde entier.
Le déroulement d’un « Burn ISIS Flag Challenge »
Le principe de ce type de défi est de brûler l’étendard noir frappé de la profession de foi musulmane : « Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son prophète ». Les images sont ensuite diffusées sur les réseaux sociaux. Le but de la vidéo est de défier d’autres personnes dans les 24 heures qui suivent.
Le premier Burn ISIS Flag Challenge a été réalisé par trois Libanais sur la place Sassine. Cet acte contestataire est une réponse à la décapitation d’un soldat libanais capturé par des djihadistes dans la ville d’Ersal.
Les personnes à l’origine de la première vidéo on prit soin de changer la profession de foi musulmane par « pas de Dieu pour les terroristes ». De même que sur la chaîne Youtube « Burn ISIS », le protagoniste se défend : « L’État islamique n’est pas l’islam et il ne représente ni l’islam ni les musulmans ».
“I nominate the world to the #BurnISISFlagChallenge » – Activists burning flag sparks anti-Islamic State # campaign http://t.co/CoqgSRuxIQ
— James Tuttle (@JamesTulsaALL) 9 Septembre 2014
— Northern Gent (@Northern_Gents) 10 Septembre 2014
We have a new trend: #BurnISISFlagChallenge #Isis #Isil #caliphate #Iraq #Syria
— Alan Smithee (@Negation2010) 10 Septembre 2014
Les réactions
La toile a réservé un écho favorable à l’action des Libanais. Certains sont quand même partagés sur les moyens employés. Quelques musulmans sont relativement choqués par le fait qu’on brûle la profession de foi musulmane. Une des vidéos a été visionnée plus de 115 000 fois dans tout le monde arabe.
Au niveau de la classe politique, le ministre de la justice a accusé les protagonistes d’insulter l’islam. Une punition sévère a été annoncée. Toute la classe politique ne se range pas du côté du ministre, on l’accuse de confondre État islamique et islam.