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Ebola: la course au vaccin pour stopper l’épidémie en Afrique

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VSV-EBOV ou ChAd3 ? La lutte contre l’épidémie d’Ebola se trouverait peut-être dans l’un de ces sigles abscons (Photo : Shutterstock.com)

Le Canada a envoyé, lundi 20 octobre, un premier lot de vaccin expérimental contre le virus Ebola. Trois livraisons sont prévues pour un total de 800 doses. Le sérum sera testé pour le compte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par les hôpitaux universitaires de Genève et Lausanne.

Les trois envois se feront par messagerie spécialisée aérienne afin de limiter les risques de détérioration des doses. Ce vaccin expérimental – le VSV-EBOV – doit être conservé dans la glace sèche à une température de – 80 degrés, a expliqué le ministère de la Santé canadien.

VSV-EBOV / ChAd3

Par ailleurs, des essais cliniques du vaccin VSV-EBOV ont démarré lundi aux Etats-Unis. Les résultats devraient être dévoilés en décembre. Le vaccin sera testé sur des personnes en bonne santé, âgées entre 18 et 65 ans. Elles seront toutes volontaires et ne seront pas rétribuées.

Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) travaille de son côté sur le vaccin ChAd3. Des tests ont débuté en septembre aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Alors qu’on attendait un sérum dès 2015, la firme a annoncé que son produit ne serait pas disponible avant 2016.

Plus de 4 500 morts

Qu’il s’agisse du VSV-EBOV ou du ChAd3, une éventuelle commercialisation ne se fera pas avant la fin du printemps 2015, dans le meilleur des cas.

La transmission du virus – mortel dans 70% des cas – se fait par contact direct avec le sang ou les liquides biologiques (sueur, salive, urine etc.) et les tissus de personnes infectées. Un malade n’est contagieux que lorsque les signes de la fièvre hémorragique apparaissent. La période d’incubation, le plus souvent de 8 à 10 jours, peut aller jusqu’à 21 jours. 

Depuis mars, l’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis la découverte du virus en 1976, a fait plus de 4 500 morts en Afrique de l’Ouest, selon l’OMS.

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