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Cette décision survient dans un climat de violence qui fait craindre un embrasement généralisé (Photo : Shutterstock.com)
Le gouvernement israélien a décidé d’accélérer les plans pour la construction de 1 000 logements à Jérusalem-Est – la partie palestinienne de la ville, annexée et occupée. Le responsable qui a fait cette annonce, sous le couvert de l’anonymat, lundi 27 octobre, n’a pas précisé s’il s’agissait d’un tout nouveau projet de construction ou de l’accélération d’un programme existant.
Affrontements
Quoi qu’il en soit, le moment est particulièrement mal choisi, a estimé Lior Amihai, un porte-parole de l’organisation anti-colonisation La Paix maintenant, car « Jérusalem est en train de brûler ». « De telles mesures unilatérales mèneront à une explosion », a prévenu Jibril Rajoub, un haut dirigeant du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas.
Depuis l’été, une série d’événements a exacerbé les tensions entre Israéliens et Palestiniens : assassinat de trois adolescents juifs en Cisjordanie, meurtre d’un jeune Palestinien à Jérusalem-Est, opération « Bordure protectrice », poursuite de la colonisation…
Dans la nuit de dimanche à lundi, des affrontements ont opposé des centaines de Palestiniens à la police israélienne, avant l’enterrement, sous haute surveillance, d’Abdelrahmane Shalodi.
Renforts policiers
Mercredi 22 octobre, ce Palestinien avait, délibérément selon les autorités israéliennes, jeté sa voiture sur un arrêt du tramway dans la ville sainte, tuant un bébé de trois mois et une femme. La police l’avait abattu, l’accusant d’avoir mené un attentat « terroriste ». Des milliers de policiers et de gardes-frontières ont été appelés en renforts pour quadriller les quartiers palestiniens.
Dimanche, le gouvernement israélien a pris une décision dénoncée par les défenseurs des droits de l’Homme comme encourageant la « ségrégation raciale ». Désormais, les travailleurs palestiniens en Israël ne pourront plus emprunter les mêmes bus que les colons pour rentrer en Cisjordanie.