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La plateforme «Russie ouverte» de l’opposant Mikhaïl Khodorkovski

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Il avait clairement affiché son ambition le 20 septembre dernier, lors d’une visite à Paris : devenir président de la Russie. Mikhaïl Khodorkovski, ex-PDG de la compagnie pétrolière Ioukos a lancé au début du mois de septembre un nouveau mouvement baptisé « Russie ouverte ». Objectif de la plateforme : regrouper les forces pro-européennes dans toute la Russie mais aussi à l’extérieur du pays.

Open Russia: une alliance horizontale

La plateforme Russie ouverte consiste « à regrouper les citoyens vivant à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie, partageant les valeurs européennes d’un État fort, dynamique (…) fondé sur des institutions démocratiques efficaces et sur la primauté du droit » explique le fondateur du mouvement.

‘Russie ouverte’ permettra à ces citoyens de communiquer et de travailler ensemble, de faire entendre leur voix, et de mobiliser pour des intérêts et des objectifs communs » peut-on lire sur le site officiel d’un mouvement qui n’est pas une « organisation politique en tant que telle » mais plutôt une « alliance horizontale d’individus et de groupes qui, en travaillant ensemble, peuvent faire changer les choses ».

Pour la première fois depuis sa création, le mouvement « Russie ouverte » a organisé le 29 octobre dernier une conférence sur Internet permettant aux prisonniers politiques de s’exprimer, comme l’économiste russe Serguei Gouriev, exilé en France depuis avril 2013.

« Notre but, c’est de changer de système »

En visite à Paris à l’occasion des 70 ans du journal Le Monde, Mikhaïl Khodorkovski,  a précisé dans une interview consacré au quotidien que son mouvement n’était pas dirigé contre le chef d’Etat russe : « Je ne vois pas Poutine comme une cible-clé pour les gens avec qui j’aimerais travailler. Poutine est le représentant d’un système, mais il n’est pas tout le système. Notre but, c’est de changer de système. Remplacer Poutine, c’est le résultat. Poutine n’est pas le problème, c’est son expression » a-t-il expliqué.

Exilé en Suisse

L’ancien oligarque a été détenu pendant dix ans pour vol et escroquerie. En 2013, le président russie Vladimir Poutine lui a octroyé une grâce présidentielle. L’homme de 51 ans vit aujourd’hui en Suisse où il s’est exilé.

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