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Le gouvernement palestinien se réunit pour la première fois à Gaza

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Après de longs mois d’une difficile construction, le gouvernement d’union nationale a finalement décidé de se réunir, pour la première fois, à Gaza.

Le défi de la reconstruction de Gaza

Les membres du gouvernement issu du rapprochement du Fatah de Mahmoud Abbas, qui contrôle la Cisjordanie et des islamistes du Hamas, qui dirigent la Bande de Gaza, ont un objectif bien précis : faire bonne figure pour prouver leur bonne foi sur le plan international.

En effet, quelques jours plus tard, le 12 octobre, la conférence internationale des donateurs se réunira au Caire afin de réunir des financements, 4 milliards de dollars, afin de reconstruire la Bande de Gaza à la suite du conflit qui l’a opposé à Israël, du 8 juillet au 26 août dernier.

« C’est un message visant à montrer au monde entier que nous avons un gouvernement qui doit prendre la responsabilité de la reconstruction de Gaza », a ainsi déclaré Ihab Bseiso, porte-parole du gouvernement palestinien, à l’AFP.

Une unité de façade ?

En dehors de l’aspect financier de la situation, cette réunion se déroule quelques jours à peine après l’offensive du président palestinien Mahmoud Abbas à l’Assemblée générale des Nations Unies. Lors d’un discours prononcé le 26 septembre dernier, le président de l’Autorité palestinienne n’a en effet pas mâché ses mots pour qualifier l’offensive menée par les Israéliens à Gaza.

Dénonçant un « génocide » et des « crimes de guerre », Mahmoud Abbas a qualifié l’occupation israélienne de « terrorisme d’Etat ».

« Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas […] Nous ne permettrons pas aux criminels de guerre d’échapper à toute sanction », a ainsi déclaré le président palestinien, s’attirant par la suite les foudres de Washington, mais sans doute les bonnes grâces du Hamas, jusqu’ici réticent à s’engager au sein d’un gouvernement d’union nationale.

Face à ces mots et à cet engagement, la Bande de Gaza et la Cisjordanie, le Hamas et le Fatah ont désormais le devoir d’afficher une unité non pas de façade mais bien de fond.

Un gouvernement crédible pour recevoir des investissements ?

Cette réconciliation, censée mettre fin à 7 ans d’hostilité, a été signée le 23 avril dernier. Pourtant, il aura fallu plusieurs mois pour que la signature se transforme en action concrète. En effet, alors que le Hamas était toujours réticent à s’allier avec le Fatah, un gouvernement d’union nationale a finalement été créé le 2 juin.

Toutefois, il aura encore fallu quelques mois supplémentaires, jusqu’au 25 septembre dernier, pour que le Hamas ouvre vraiment les portes de la Bande de Gaza aux autorités de Cisjordanie.

Cette officialisation de la réconciliation tombe à point nommé. En effet, les pays occidentaux tout comme les éventuels donateurs réunis au Caire le 12 octobre prochain sont nombreux à avoir clairement annoncé que de cette union dépendaient les investissements qui seront proposés.

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