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Les parents de James Foley veulent que leur fils ne soit «pas mort en vain»

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Les parents de James Foley, le journaliste américain assassiné le 19 août par les djihadistes de l’Etat islamique (EI), étaient de passage en France, à Bayeux, jeudi 9 octobre, à l’occasion de la remise du prix des correspondants de guerre.

« J’ai vu Jimmy pour la dernière fois en octobre 2012, raconte la mère de James Foley. Il était à la maison et je lui ai demandé de rester pour Noël. Il a refusé. Il savait que c’était de plus en plus dangereux en Syrie. Mais il avait fait des promesses à des amis à Alep. Il fallait qu’il y retourne. », a témoigné la mère du reporter, Diane Foley, accompagnée de son mari, John Foley.

Un mois après, en novembre 2012, le journaliste et son interprète étaient kidnappés par les islamistes. Détenu vingt-et-un mois, il est décapité le 19 août. L’exécution, mise en scène de façon macabre sur Internet, a révulsé le monde entier.

Sur cette très large diffusion de la vidéo de l’assassinat de son fils, James Foley a déploré que celle-ci ait « beaucoup plus aidé [l’Etat islamique] que le fait de payer une rançon, par exemple ».

A propos de rançon, les parents du reporter de 40 ans assurent ne ressentir aucune amertume à l’égard du gouvernement américain, ne sachant pas si payer les ravisseurs aurait sauvé leur fils : « Peut-être avaient-ils déjà décidé de punir notre pays. » Reste que, selon eux : « Ça ne coûtait rien d’essayer de négocier. (…) Tôt ou tard, on en viendra là. La situation ne va certainement pas se régler par des interventions militaires. » Et d’ajouter espérer « que le gouvernement [américain] aura la volonté de revenir sur cette posture et aura la volonté de dialoguer avec la communauté internationale afin d’avoir une attitude plus constante et cohérente ».

Peter Kassig, toujours aux mains de l’EI

Diane et John Foley, qui avaient essayé de lever des fonds pour faire libérer James, se seraient retrouvé menacés par les autorités américaines – qui ont pour règle de ne jamais négocier – de poursuites judiciaires.

Le couple Foley souhaite créer une fondation, dont le but sera de porter assistance aux familles d’otages. Car, pour les parents du journaliste assasiné, l’important est que : « Jim ne soit pas mort en vain ».

A l’heure qu’il est, le travailleur humanitaire Peter Kassig, âgé de 26 ans, est toujours – depuis un an – entre les mains de ses geôliers de l’EI.

 

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