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(Photo : irisphoto1/Shutterstock.com)
Les attaques se succèdent en Israël où deux nouvelles agressions sont survenues ces derniers jours, tuant deux personnes et faisant plusieurs blessés.
Des attaques similaires dans plusieurs villes israéliennes
La tension monte à Jérusalem comme à Tel Aviv. Ce lundi 10 novembre, un Palestinien s’est lancé au volant de sa voiture contre un arrêt de bus du sud de la capitale de l’Etat hébreu. Cette première attaque n’ayant fait aucune victime, l’homme est alors descendu de son véhicule pour poursuivre ses victimes à pied. Il a ensuite poignardé trois habitants de la colonie de Goush Etzion. Une jeune femme de 25 ans a été tuée tandis que deux hommes de 26 et 50 ans ont été blessés, selon les informations données par la police israélienne.
Le Palestinien auteur de cette attaque a été grièvement blessé par la police.
Dans la même journée, plus tôt dans la matinée, une attaque similaire est survenue à Tel Aviv, ville normalement relativement épargnée par le conflit israélo-palestinien. Un Palestinien de 17 ans a poignardé un soldat israélien qui a succombé à ses blessures.
Après s’être réfugié dans un immeuble, le Palestinien a été arrêté par la police.
Une troisième intifada ?
Alors que ce type de violences restait jusqu’à présent concentré dans Jérusalem-Est, les récentes tensions autour du sort de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam que certains juifs extrémistes essaient d’investir, ont relancé les crispations palestiniennes concernant la politique israélienne de colonisation, les arrestations multiples de Palestiniens.
Depuis le conflit armé qui a opposé l’Etat hébreu à la Bande de Gaza cet été, les agressions se font de plus en plus violentes. Certains parlent déjà d’une troisième intifada.
« Les forces de sécurité ont relevé leur niveau d’alerte au niveau 3 aujourd’hui, le niveau 4 étant le dernier niveau », expliquait ainsi Kristelle Bernaud, correspondante sur place pour France 24. « Certains disent que c’est une nouvelle forme d’intifada avec des attaques à la voiture bélier, des attaques au couteau, des manifestations limitées mais quotidiennes dans les quartiers Jérusalem-Est ».
Les Palestiniens trop divisés
Pour Sakr Abou Fakhr, chercheur au Centre d’études palestiniennes et au Centre arabe de recherche, interrogé par le quotidien libanais L’Orient le Jour, il est cependant trop tôt pour parler d’une troisième intifada.
« Nous assistons aujourd’hui à plusieurs intifadas partielles, un peu partout dans les territoires palestiniens », explique-t-il. « Il y a eu deux grandes ‘vraies’ intifadas : en 1987, menée par l’OLP (Organisation pour la libération de la Palestine), et en 2000, menée par Abou Ammar (nom de guerre de Yasser Arafat). Mais aujourd’hui, je pense qu’il serait très difficile d’en mener une troisième. Les Palestiniens sont divisés entre eux, partagés entre le Hamas et le Fateh, sans oublier les nombreuses autres questions sur lesquelles ils ne s’entendent pas. Il ne se trouverait donc personne pour unifier les Palestiniens et les mener si une troisième intifada devait avoir lieu », conclue finalement le chercheur.