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Qui sont les djihadistes égyptiens d’Ansar Beït al-Maqdess?

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Les djihadistes égyptiens du groupe Ansar Beït al-Maqdess ont annoncé avoir prêté allégeance à l’Etat Islamique. Dans un enregistrement vidéo de 9 minutes publié sur le compte Twitter de l’organisation égyptienne, les djihadistes déclarent ainsi : « Nous annonçons prêter allégeance au calife Ibrahim Ibn Awad […] pour écouter et obéir ».

Dissensions au sein du groupe

Basé dans le Sinaï, le groupe Ansar Beït al-Maqdess, dont le nom signifie « les partisans de Jérusalem » n’avait jusqu’à présent annoncé que son soutien au califat d’al-Baghdadi. L’allégeance est désormais officielle mais ne serait visiblement pas unanime au sein du groupe.

En effet, « selon des experts des mouvements islamistes, les jeunes militants du groupe faisaient pression depuis un certain temps sur la direction pour prêter allégeance à l’EI. Mais les dirigeants d’Ansar Beït al-Maqdess semblaient vouloir garder une certaine autonomie financière, organisationnelle et décisionnelle », explique ainsi Saonia Dridi, correspondante pour France 24 au Caire.

Nés après le Printemps égyptien

En Egypte, le groupe Ansar Beït al-Maqdess a vu le jour à la suite de la révolution de 2011 qui a fait tomber l’ancien président Moubarak. Depuis, les djihadistes de cette organisation ont multiplié les attaques et attentats, notamment dans le Sinaï.

Après la chute du président Morsi, issu des Frères musulmans, et de la prise de pouvoir par l’armée qui a entraîné une vaste chasse aux sorcières contre les partisans de la confrérie islamiste, les djihadistes ont donné un nouvel élan à leurs actions, afin de témoigner contre la politique de l’armée égyptienne et de montrer leur soutien aux partisans de Mohamed Morsi.

L’Egypte poursuit sa lutte contre les djihadistes

En Egypte, les autorités n’ont pas commenté ce ralliement. La lutte contre Ansar Beït al-Maqdess reste une priorité du gouvernement du président al-Sissi qui a estimé que ces djihadistes étaient une « menace existentielle » pour le pays.

Interrogé sur les conséquences de cette annonce, le porte-parole du ministère de l’Intérieur égyptien, Hani Abdel Latif a expliqué que la politique de l’Etat égyptien ne changerait pas sa lutte contre les djihadistes. « Il s’agit de noms différents pour les mêmes terroristes », a ajouté le porte-parole.

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