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Cinq interpellations dans l’enquête sur la tuerie de Bruxelles

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Cinq personnes soupçonnées d’avoir eu des liens avec Mehdi Nemmouche, auteur présumé du quadruple meurtre du musée juif de Bruxelles le 24 mai dernier, ont été interpellées à Marseille, a indiqué mardi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

Interrogé par des journalistes sur ces arrestations annoncées par des médias, Bernard Cazeneuve a répondu : « Chaque semaine nous procédons à la judiciarisation de la situation de ceux qui reviennent en France après avoir été engagés sur le théâtre d’opérations terroristes en Irak et en Syrie. »

 « Nous sommes déterminés à démanteler les filières terroristes en France »

« C’est dans ce cadre que ces arrestations sont intervenues ce matin », a-t-il ajouté, soulignant que près de 500 personnes étaient concernées par les procédures judiciaires en cours liées à des actes terroristes.

« Nous sommes déterminés à démanteler les filières terroristes en France (…) pour que le droit passe, qu’elles soient mises hors d’état de nuire. C’est ce qui s’est passé ce matin à Marseille », a ajouté le ministre.

Les enquêteurs cherchent à déterminer pourquoi Mehdi Nemmouche s’est rendu à Marseille après la tuerie de Bruxelles.

Les personnes interpellées ce mardi, qui pourraient avoir été en contact avec lui lors de détentions dans le sud de la France, sont soupçonnés de l’avoir aidé.

Inculpé pour « assassinat dans un contexte terroriste »

Mehdi Nemmouche, 29 ans, avait été interpellé le 30 mai à Marseille, alors qu’il descendait d’un bus en provenance de Bruxelles. Il était en possession d’un revolver et d’une kalachnikov.

Les autorités françaises l’avaient ensuite remis à la justice belge pour répondre de la tuerie de Bruxelles. Il y a été inculpé pour « assassinat dans un contexte terroriste », le 30 juillet dernier.

Contact permanent entre enquêteurs français et belges

Originaire de Roubaix (Nord), Mehdi Nemmouche a été incarcéré à cinq reprises en France et s’est radicalisé lors de détentions dans le sud-est de la France. A sa libération fin 2012, ce délinquant récidiviste s’est rendu en Belgique, où il a été accueilli par un proche d’un ancien codétenu. Il se serait ensuite rendu en Syrie pour mener le djihad.

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L’opération de ce mardi a été menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la police judiciaire, sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens, selon des sources proches de l’enquête. Les enquêteurs français sont en contact permanent avec leurs homologues belges, a précisé une source.

Le 24 mai dernier, un couple israélien, un Belge et une Française avaient été tués par balle dans une attaque contre le Musée Juif de Belgique, au centre de Bruxelles.

Rédaction Jol Press avec Reuters

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