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L’agresseur, islamiste radical, avait laissé un testament

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On en sait plus sur l’agresseur des policiers de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), tué samedi 20 décembre par les forces de l’ordre. Bertrand Nzohabonayo avait attaqué plusieurs policiers à l’arme blanche dans un commissariat.

Selon 20minutes, ce Français de 20 ans est né au Burundi puis s’est converti à l’islam. L’homme, connu pour des faits de délinquance mineure (trafic de stupéfiants, vol à l’étalage), était arrivé dans la ville il y a quelques années. De parents séparés, ce jeune sportif avait pris le prénom de Bilal lors de sa conversion.

Il avait laissé un testament

L’auteur de l’agression a laissé une sorte de testament accréditant la thèse d’une action terroriste, a indiqué lundi le procureur de Paris.

Les enquêteurs n’ont toutefois pas établi pour le moment si ce document était « en lien direct » avec l’attaque du commissariat, a précisé François Molins.

Les perquisitions ont permis de découvrir « ce qu’on pourrait qualifier de testament religieux non daté dans lequel est évoqué le règlement des dettes, au cas où, et dans lequel Bertrand demande à Allah de lui donner la force », a-t-il dit.

Violence sur les réseaux sociaux

Sur son compte Facebook, il avait posté jeudi 18 décembre une image représentant le drapeau du groupe terroriste État islamique, l’organisation qui mène le djihad en Syrie et en Irak.

Les enquêteurs ont également découvert plusieurs textes et slogans issus de l’islam radical. Sur plusieurs photos, on voit apparaître Bertrand Nzohabonayo souriant, le crâne rasé et la barbe longue.

Brice, 19 ans, le frère de Bertrand, connu par les services antiterroristes et surveillé pour ses positions radicales et son projet de partir pour la Syrie, a été arrêté au Burundi et placé en rétention préventive pour 14 jours, ce qui pourrait permettre aux enquêteurs français de l’entendre.

Délinquance de droit commun

En début d’après-midi, Bertrand Nzohabonayo s’était présenté au commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) en criant « Allahou Akbar » (Dieu est grand), avant d’être abattu.

« Celui-ci, connu des services de police pour des faits de délinquance de droit commun, ne s’était jamais signalé par des activités à caractère terroriste. Les premiers éléments de l’enquête orientent cependant les investigations en ce sens », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué diffusé hier soir.

« Sévérité de l’État »

Trois policiers ont été blessés, dont deux sérieusement, mais leurs jours ne sont pas en danger, a indiqué la préfecture d’Indre-et-Loire. Dans un message diffusé sur son compte Twitter, Manuel Valls leur a apporté son « soutien », assurant « de la sévérité de l’État à ceux qui s’en prennent à eux ». 

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