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Poutine rejette la responsabilité de la crise sur l’«empire» occidental

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Vladimir Poutine lors d’une précédente conférence annuelle. (Crédit : ID1974 / Shutterstock.com)

La situation économique défavorable que connaît la Russie pourrait se poursuivre pendant les deux prochaines années mais il demeure un espoir d’une amélioration plus rapide, a estimé Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse de fin d’année, jeudi.

C’est la première fois que Vladimir Poutine s’exprimait depuis la chute faramineuse du rouble en début de semaine. La monnaie russe a perdu 50% de sa valeur face au dollar en 2014, dont 30% cette dernière semaine, avant de se stabiliser.

Reconnaissant que cette chute constituait une préoccupation nationale, le président russe a admis que « les choses auraient pu être faites plus efficacement pour soutenir la stabilité du marché » et que des mesures auraient pu être prises « plus rapidement ».

« Des facteurs extérieurs »

Le président russe a toutefois jugé que le gouvernement et la banque centrale avaient pris les mesures appropriées, les problèmes rencontrés par l’économie russe étant liés à des « facteurs extérieurs ».

La banque centrale russe intervient sur les marchés pour tenter de limiter la chute du rouble face au dollar et à l’euro mais elle ne va pas dépenser ses réserves de manière inconsidérée, a considéré Poutine.

Selon lui, l’économie russe va s’adapter à cette nouvelle situation si les difficultés se poursuivent. Le niveau actuel des taux d’intérêt ne sera pas maintenu pendant toute la durée de la crise.

Pour la Russie, les sanctions occidentales pourraient durer « des décennies »

 Les sanctions occidentales contre la Russie, pour son rôle dans la crise ukrainienne, vont probablement durer « pendant une très longue période », sans doute des décennies, estime le ministre russe de l’Economie Alexei Oulioukaïev.

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« Lorsqu’une loi est adoptée aux Etats-Unis, il est ensuite très difficile de la modifier. Il semble que cela va durer des décennies », explique Oulioukaïev dans un entretien publié par le journal Vedomosti.

L’économie russe se dirige vers une récession sous les effets conjugués des sanctions occidentales et de la chute des cours du pétrole, une des sources essentielles des revenus publics. 

Selon lui, la croissance de l’économie russe aurait été comprise entre 2,5 et 3% en rythme annuel sans les sanctions, sans la baisse des cours du brut et si « nous n’avions pas fait certaines choses déraisonnables ». Le ministre n’a pas précisé ce qu’il sous-entendait par cette expression.

« La situation est tellement difficile à prévoir que nous ne pouvons pas anticiper ses évolutions à venir », a-t-il reconnu.

« L’Empire » occidental

Le président russe a aussi évoqué l’Ukraine et les relations tendues de Moscou avec les Occidentaux. Il a rejeté la responsabilité de la situation sur ces derniers, en les accusant de lever un nouveau « mur » en Europe et de se comporter en « empire » qui veut « faire marcher au pas ses vassaux »

Source Reuters

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